Le "printemps arabe" est né à Beyrouth
Ce qu'on appelle le "printemps arabe" n'a pas vu le jour en Tunisie, il n'est pas né place Tahrir en Egypte. Il est le fruit du "printemps de Beyrouth" qui, en 2005, au lendemain de l'assassinat du premier ministre Rafic Hariri, a attiré des centaines de milliers de Libanais - chrétiens, musulmans, druzes... pour une fois unis - qui ont manifesté place des Canons pour réclamer - et obtenir ! - le départ de l'armée syrienne qui occupait le pays depuis trente ans.
Ce phénomène, aussi appelé "révolution du Cèdre" ou "mouvement du 14 mars", n'est pas un accident de l'histoire : il fut la conséquence logique de plusieurs années d'oppression syrienne et de la résistance subséquente du peuple libanais, notamment des jeunes, très actifs dans les universités depuis l'an 2000, étroitement surveillés et persécutés par les forces de l'ordre.… Seguir leyendo »