Sábado, 25 de junio de 2016 (Continuación)

Ce « Brexit », c’est la victoire, non du peuple, mais du populisme. Non de la démocratie, mais de la démagogie. C’est la victoire de la droite dure sur la droite modérée, et de la gauche radicale sur la gauche libérale. C’est la victoire, dans les deux camps, de la xénophobie, de la haine longtemps recuite de l’immigré et de l’obsession de l’ennemi intérieur. C’est, dans tout le Royaume-Uni, la revanche de ceux qui n’ont pas supporté de voir les Obama, Hollande et autres Merkel donner leur avis sur ce qu’ils s’apprêtaient à décider.

C’est la victoire, autrement dit, du souverainisme le plus rance et du nationalisme le plus bête.…  Seguir leyendo »

The pre-referendum scenarios drawn up for a Brexit were not enough to prepare everyone for the dangerous uncertainty that Thursday's referendum result has brought to Britain and the European Union.

In Britain, the ruling Conservative Party and the country are perhaps irreparably divided. In the EU, the evident need for a profound renewal of the European integration project is hampered by differing visions about what the EU should be about.

All this comes against the backdrop of mounting Euro-skepticism, which populists have shown to be masters in exploiting. Indeed, upcoming electoral appointments in Spain, Italy, France, and Germany make the political context highly unfavorable to any new, big idea about rejuvenating the continent -- with or without Britain.…  Seguir leyendo »

Those who voted to leave the EU are celebrating Thursday's vote. Those who voted to remain are disappointed, disillusioned and concerned for the future.

But they should not be surprised, because the public debate was stacked in favor of Brexit. Most importantly, the Brexit campaign played on public resentment of a political system that failed to address the implications of the 2007-2008 financial crisis and presided over increasing economic inequality.

The continuing ramifications of that crisis are the causes of economic concerns for the majority of the public: slow or no growth in incomes; fewer permanent full-time jobs and the growth of temporary jobs or precarious self-employment; high house prices and pressure on public services.…  Seguir leyendo »

Millions of immigrant parents and their families lost in the misbegotten decision in U.S. vs. Texas. In a 4-4 tie, the Supreme Court returned the issue of their deportation status to the Brownsville, Texas, federal judge who had halted President Obama's latest "deferred action" orders in the first place.

The decision is a sad turn of events. It freezes Deferred Action for Parents of Americans and Lawful Permanent Residents, known as DAPA, and restores renewals of Deferred Action for Childhood Arrivals, or DACA, to just two years, instead of the proposed three years. These deferred action plans in various ways allow the “DACAmented” to stay in the U.S.…  Seguir leyendo »

Le fonctionnement opaque et technocratique des institutions européennes est rejeté partout. Même la Grande-Bretagne qui s’était pourtant ménagé un statut spécial en Europe vient de manifester spectaculairement son attachement aux prérogatives de son Parlement.

Le peuple britannique n’a pas cédé au chantage et à la peur orchestrés par les milieux économiques dominants. Son vote courageux et massif a montré qu’il mettait la démocratie, c’est-à-dire le contrôle des décisions qui le concernent, au-dessus de tout.

Le Royaume-Uni a manifesté encore une fois son esprit d’indépendance et son caractère qui est justement ce pour quoi nous l’aimons. Le peuple britannique est un peuple insulaire et en même temps c’est un peuple européen.…  Seguir leyendo »

Le peuple britannique a jugé que son avenir devait s’écrire hors de l’Union européenne. Ce vote est une mauvaise nouvelle car Londres est un allié historique. Il va malheureusement ouvrir une période de très fortes tensions au Royaume-Uni.

Mais nos amis britanniques ont envoyé un message à l’Europe qu’elle n’a pas le droit d’ignorer. C’est le message de ceux qui ne veulent plus d’une Europe passoire. De ceux qui ne veulent plus d’une Europe qui multiplie les contrôles et les réglementations. J’ai entendu les Britanniques qui sont fiers de leur appartenance nationale et qui craignent de perdre la maîtrise de leur destin.…  Seguir leyendo »

De quoi l’Europe est-elle le «non»? S’il est généralement admis que lors d’un référendum les électeurs répondent rarement à la question qui leur est posée, la recherche des ressorts du vote des citoyens britanniques doit animer toutes celles et ceux qui aujourd’hui veulent agir politiquement en France comme en Europe.

Deux sujets ont dominé la campagne référendaire en Grande-Bretagne : le commerce et les migrations. La campagne du remain s’est largement résumée à une mise en garde : quittez l’Europe et l’économie s’effondrera. Pour le camp du leave, restez en Europe et toutes les digues sauteront. Ces deux thèmes, qui peuvent paraître distincts de prime abord, procèdent pourtant de la même réalité.…  Seguir leyendo »

Les drames commencent toujours par une ambiguïté qu’on ne veut pas voir. Celle-ci était de taille : dès qu’elle eut rejoint le projet européen, la Grande-Bretagne n’eut de cesse de le tenir exclusivement pour la réalisation progressive d’un marché unique. Le reste relevait de l’interdit et les tentatives, même timides, d’intégration politique ne réveillaient outre-Manche qu’agacement et hostilité : la dynamique europhobe trouvait ainsi de quoi se nourrir dès l’origine ; elle faisait du «Brexit» un projet presque banal et, en tout cas, facilement attractif pour tous ceux qui trouvaient raison de se plaindre…

Cette ambiguïté ne fut jamais levée : pire encore, elle fut soigneusement entretenue par tous, de peur qu’une clarification vînt à expliciter des clivages qu’on préférait laisser sous la table.…  Seguir leyendo »

Le 20 décembre 2015, les Espagnols se rendaient aux urnes pour élire leurs députés, chargés ensuite de désigner le chef du gouvernement. Mais, fait inédit dans l’histoire, aucun parti n’obtint de majorité absolue (176 voix sur 350) et, six mois plus tard, le pays reste sans gouvernement. Le Partido Popular (PP, 123 voix) et le Partido Socialista Obrero Español (PSOE, 90 voix) obtinrent à eux deux à peine 53 % des suffrages alors que l’addition de leurs scores oscillait jusqu’alors entre 70 % et 80 %. Leurs voix ont été siphonnées par deux nouveaux entrants : Ciudadanos (libéral et hostile à l’indépendantisme catalan, 40 voix) et Podemos (né dans le prolongement des Indignés, 69 voix).…  Seguir leyendo »

Des militants célèbrent la victoire de Virginia Raggi, dimanche, à Rome. Photo Antonio Masiello. NurPhoto. AFP

Les succès du Mouvement Cinq Etoiles («Movimento 5 Stelle», M5S) dans la capitale de l’Italie et celle du Piémont obéissent à des raisons locales, et revêtent une dimension nationale. Les deux nouvelles élues ont des points communs. Elles sont femmes alors que la politique italienne reste dominée par les hommes, jeunes dans un pays gérontocratique, novices ou presque en politique (Chiara Appendino était conseillère municipale depuis cinq ans) donc en mesure d’incarner la nouveauté, l’authenticité et le changement recherchés par des Italiens critiques de leur classe politique. A Rome, Virginia Raggi, qui partait favorite, a exploité une situation désastreuse : échec du maire précédent, Ignazio Marino, membre du Parti démocrate (PD), scandales de corruption qui ont aussi éclaboussé ce parti, dégradation continue de la ville, administration inefficace, endettement record.…  Seguir leyendo »