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«La séance photographique» de Jean-Louis Charbans, Sénégal, 1930. Le prétexte ethnographique permet de contourner la censure et de produire de la photographie porno-coloniale. «Chaque image peut avoir plusieurs niveaux discursifs, explique Pascal Blanchard. Il y a ce qu’elles montrent d’un soi-disant réel mais aussi le fantasme qu’elles véhiculent.» Photo Archives d’Eros

Deux hommes blancs mesurent à l’aide d’un compas les larges fesses d’une femme noire (dessin «humoristique» anglais, 1810). Un marine américain rigolard pose sa main sur le sein d’une prostituée vietnamienne (photographie de 1969). Un croquis médical décrit les petites lèvres du sexe d’une femme hottentote au gonflement «anormal et malsain» (gravure, 1804). Une jeune actrice montre ses seins devant des barres HLM, sous un teaser : «Certaines femmes préfèrent par-derrière» (affiche du film porno la Beurette de la cité de Fred Coppula, 2017).

Sexe, race et colonies, qui sort jeudi en librairie (Ed. la Découverte, 65 euros), retrace l’histoire coloniale par le prisme de la sexualité.…  Seguir leyendo »

Soldats français harcelant une Algérienne (1954-1962). Photo d'archives d'Eros. Coll. Gilles Boëtsch. coll. Olivier Auger

Spécialiste du fait colonial et de l’immigration en France, l’historien Pascal Blanchard a publié et codirigé plusieurs documentaires et ouvrages dont les Zoos humains (Arte, 2002) ou la Fracture coloniale, la société française au prisme des héritages coloniaux (2005, La Découverte). Avec Sexe, race et colonies, il souhaite toucher le grand public dans la continuité de ses travaux promouvant un autre rapport au passé colonial. Cette somme a également pour but d’inciter une nouvelle génération de chercheurs à travailler sur le passé colonial à partir des images ou par le prisme du genre et de la sexualité.

Pourquoi avoir fait le choix de publier 1 200 images de corps colonisés, dominés, sexualisés, érotisés ?…  Seguir leyendo »
Au XIXe siècle, les Français comptent parmi les plus nombreux voyageurs photographes au monde, si bien que pour nommer une image érotico-exotique, l’expression «French postcard» s’impose. Coll. O. Auger

«Bicuzi Kihubo avait la cervelle d’une antilope, mais une allure de star. Ses grands yeux marron illuminaient un visage doux, encadré par les tresses traditionnelles, ses seins moulés par un tee-shirt orange pointaient comme de lourds obus ; quand à sa chute de reins, elle aurait transformé le plus saint des prélats en sodomite polymorphe… Ses hanches étroites et ses longues jambes achevaient de faire de Bicuzi une bombe sexuelle à pattes.» Les connaisseurs auront sûrement reconnu dans ce portrait d’Africaine torride, le style particulier de Gérard de Villiers, passé maître du roman d’espionnage à forte connotation érotique à travers la série des SAS.…  Seguir leyendo »