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L'islam continuera de jouer un rôle dans les sociétés musulmanes si l'on en croit certaines figures musulmanes médiatiques, dont l'islamologue Tariq Ramadan. Compte tenu du fait que les Tunisiens, Egyptiens, Libyens, etc., seraient attachés, plus que tout, à la référence musulmane. Soit. C'est le droit le plus strict des pays concernés. Il serait ô combien malséant de faire ici de l'ingérence politique et/ou culturelle. Chacun de nous doit respecter la liberté de personnes qui se sont libérées, seules, du joug de leurs potentats respectifs. Elles ont donc plein droit de choisir leur modèle de société.

Il est désormais acquis que les islamistes ont rallié plutôt tard les manifestations contre les dictatures, sauf peut-être au Maroc, où le mouvement Justice et bienfaisance, fidèle à une ligne d'opposition radicale à la monarchie depuis des décennies, était présent dès les débuts du Mouvement du 20 février.…  Seguir leyendo »

Confrontée à des turbulences dans plusieurs de ses provinces, la zone euro y a dépêché de nouveaux gouverneurs.

A la place de Georges Papandréou, la Grèce a désormais à sa tête Lucas Papademos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), tandis que l'Italie a remplacé Silvio Berlusconi par Mario Monti, ancien commissaire européen à la concurrence.

L'Europe met en place ces nouveaux gouverneurs dans des Etats membres rétrogradés au statut de simples clients. Cela fonctionnera-t-il ? Peut-être, à condition que le centre leur apporte un soutien massif.

Ce qui est en jeu aujourd'hui, ce n'est pas seulement la stabilité de l'économie européenne - voire mondiale -, mais la survie de la tentative la plus accomplie - et certainement la plus civilisée - d'unification de l'Europe depuis la chute de l'Empire romain d'Occident.…  Seguir leyendo »

Les élections législatives du 25 novembre 2011 au Maroc ramènent l'attention sur ce pays qui bénéficie d'un statut avancé auprès de l'Union européenne. Cependant, son climat des affaires souffre encore de bien des insuffisances.

L'administration et le système judiciaire ne sont pas au niveau des attentes des investisseurs … et de la population. La situation politique reste incertaine.

Depuis le 13 octobre 2008, le Maroc est le premier pays du sud de la Méditerranée à bénéficier d'un statut avancé auprès de l'Union européenne. Trois ans après, il paraît opportun de faire un point de situation à propos du climat des affaires au Maroc.…  Seguir leyendo »

Le tandem franco-allemand, qui prétend gouverner l'Europe et l'euro, n'est pour l'instant parvenu qu'à aggraver la crise à coup de décisions tardives, mal calibrées et en définitive inefficaces. Nonobstant le rebondissement du référendum grec avorté, les conclusions du sommet de la zone euro du 27 octobre étaient caduques à peine publiées et il ne fallait pas être grand clerc pour se douter qu'il en serait ainsi : comment les épargnants et les investisseurs pourraient avoir confiance dans un Fonds européen de stabilité financière, de surcroît transformé en usine à titrisation, qui ne prévoit que 1 000 milliards de garanties quand la seule dette italienne en pèse déjà près du double et que la Grèce, le Portugal et l'Irlande sont déjà sous perfusion ?…  Seguir leyendo »

Rien n'est aussi grandiose que la mort d'un dictateur. Aussi instructif, aussi porteur d'espoir. C'est fou comme ça calme les "indignés", comme ça les rend muets d'admiration. Rien de plus distrayant que le lynchage d'un homme, surtout quand il est colonel et adepte du camping sous la tente.

"Ainsi finissent tous les tyrans", ai-je entendu dans le métro, d'un gros monsieur, prêt à exploser d'un excès de tripes à la mode de Caen, et qui avait l'air de savoir de quoi il parlait. Voire. Les tyrans sérieux meurent plus ou moins tranquillement dans leur lit, ou se suicident avant d'être humiliés.…  Seguir leyendo »

L'aggravation constante du déficit des Etats européens est due à la conception initiale de l'Europe comme une zone de libre-échange économique. Le traité de 2004 a constitutionnalisé le libéralisme économique, auquel les parties I et II font référence avec une insistance obsessionnelle.

Au lieu de préfigurer un gouvernement économique qui aurait dû acquérir une légitimité démocratique, la Commission a été l'instrument d'une régulation de la dérégulation au service du néolibéralisme. L'art. I-4, le préambule de la partie II, les articles 146, 156, 157 et 314 de la partie III constituent des blancs-seings à une circulation incontrôlée des capitaux et donc à la spéculation.…  Seguir leyendo »

Tout d'abord, la question me gêne car il est difficile d'expliquer pourquoi un pays, Israël, qui dispose d'un arsenal nucléaire militaire (de 100 à 300 ogives nucléaires) s'arrogerait le droit d'attaquer un autre pays, l'Iran, signataire du Traité de non-prolifération (TNP), parce qu'il le soupçonne d'avoir l'intention de militariser son programme. L'argument qu'Israël n'a pas signé le TNP est peu recevable. Cela crée un véritable déséquilibre stratégique dans la région et que n'a-t-on pas écrit sur le refus des Etats-Unis de ratifier le traité de Kyoto alors qu'ils sont un des principaux pollueurs de la planète.

Par ailleurs, je ne suis pas certain que les autorités israéliennes aient vraiment l'intention d'attaquer l'Iran.…  Seguir leyendo »

A la fin du mois d'octobre, l'éditorialiste Nahum Barnéa, généralement bien informé, écrivait que le tandem Netanyahou-Barak était favorable à l'idée de lancer une frappe sur le nucléaire iranien. Bien que le premier ministre et son ministre de la défense aient pris soin de préciser qu'aucune décision n'était prise, un débat public extrêmement vif démarra aussitôt en Israël et au-delà.

L'avertissement du président israélien Shimon Peres selon lequel une attaque contre l'Iran était de plus en plus vraisemblable ne pouvait qu'accélérer la crainte qu'une nouvelle guerre régionale ne soit proche. La résurgence de la "question nucléaire iranienne" doit évidemment être comprise à la lumière du nouveau rapport de l'AIEA qui a établi, pour la première fois de façon aussi nette, que l'Iran travaille sans relâche au développement de l'arme atomique.…  Seguir leyendo »

Les récents développements autour du programme nucléaire militaire iranien ont relancé le débat en Israël sur l'opportunité de frappes militaires, à travers des déclarations des plus hautes autorités du pays. Si ce débat n'est pas nouveau en Israël, il prend un relief particulier dans le contexte du nouveau rapport de l'AIEA qui confirme en s'appuyant sur des éléments matériels très forts et très précis, la finalité militaire du programme nucléaire iranien.

Le débat israélien sur l'option militaire se déroule dans un environnement radicalement différent de celui qui peut parfois faire surface aux Etats-Unis ou en Europe. Pour l'Etat hébreu, la menace nucléaire iranienne est de nature existentielle.…  Seguir leyendo »

Les marchés plus forts que les "indignés". Ce que les sit-in, les manifestations, les grèves, les défilés, les cocktails Molotov n'ont pu faire, les marchés l'ont obtenu : la démission des premiers ministres. De l'Irlandais Brian Cowen en février, du Portugais José Socrates en mars, de José Zapatero en juillet, d'Iveta Radicova en octobre, de Georges Papandréou et de Silvio Berlusconi en novembre.

Karl Marx, qui était accusé de caricaturer le fonctionnement des républiques bourgeoises, doit sourire aujourd'hui de voir que la réalité dépasse ses analyses.

Que voit-on ? Que les marchés délèguent la gestion politique des sociétés à des hommes politiques ; que ces hommes, parce qu'ils sont élus par le peuple, croient être libres de leurs décisions ; que, tant que ces décisions ne portent pas atteinte à leurs intérêts et restent compatibles avec leurs projets, les marchés les laissent gouverner ; que le jour où ces hommes politiques prennent des décisions qui les contrarient, ils les licencient sans ménagement ; et, ce que Marx n'avait même pas osé imaginer, que les marchés remplacent les hommes politiques élus par Lucas Papadémos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), et par Mario Monti, ancien commissaire européen à la concurrence.…  Seguir leyendo »

A première vue, le régime parlementaire semble nous avoir donné une illustration didactique d'une de ses principales caractéristiques : la responsabilité gouvernementale. La réalité est tout autre. Les gouvernements de Sylvio Berlusconi et de George Papandréou ne sont pas tombés suite à une mise en responsabilité par les chambres mais suite à des accords conclus par les différents partis politiques de chaque pays.

Le régime parlementaire met en œuvre une séparation souple des pouvoirs. Le pouvoir exécutif représenté politiquement par le gouvernement gouverne avec l'appui obligatoire du pouvoir législatif représenté par les chambres. En cas de désaccord, et c'est là qu'intervient la principale manifestation du caractère souple de la séparation des pouvoirs, l'exécutif dispose de la faculté de dissoudre une ou plusieurs chambres mais les chambres ne sont pas démunies ; il leur est possible d'engager la responsabilité du gouvernement afin de le contraindre à démissionner.…  Seguir leyendo »

La relation franco-allemande est aussi indispensable qu'elle est devenue insupportable. Tel est le paradoxe qui, en ce moment, tétanise la zone euro. Le poids des deux pays et leurs divergences récurrentes devraient conduire les autres Européens à apprécier les efforts de chancelière Angela Merkel et du président Nicolas Sarkozy pour rapprocher leurs vues.

Si cette corde de rappel se rompait, le coup serait fatal. Leur coopération n'a cependant pas permis d'éviter la contagion, ni de rassurer les marchés. Les autres Européens se sentent exclus de décisions qui engagent leur destin. Nous ne pouvons pas continuer sur cette voie. Mais comment sortir de l'impasse ?…  Seguir leyendo »

Lorsque Barack Obama s'adressera au Parlement fédéral australien, le 17 novembre, son propos sera surtout destiné aux pays de l'Asie-Pacifique, inquiets de l'influence grandissante de la Chine dans la région. En faisant escale à Canberra, la capitale australienne, avant de se rendre au sommet de l'Asean, à Bali (Indonésie), le président américain devrait réaffirmer l'engagement des Etats-Unis aux côtés de ses alliés traditionnels dans la zone, à commencer par l'Australie, la plus grande île du monde.

Les liens entre ces deux pays-continents vont bien au-delà des affinités linguistiques et culturelles entre deux anciennes colonies britanniques, même si la reine d'Angleterre est toujours formellement le chef de l'Etat australien.…  Seguir leyendo »

À partir de novembre 2011, la présidence du G20 est confiée, pour la seconde fois seulement, à un pays dit émergent. Le choix du Mexique paraît cohérent au regard de son assiduité au sein des clubs élargis à partir du G7-8. Présent dans le G22 et le G33 à la fin des années 1990, le Mexique prend part, à compter de 1999, au groupe élargi des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales, dont l'une des réunions est organisée à Morelia (Mexique), en 2003. Aux côtés des membres du G7 et de l'Union européenne, il se joint à l'initiative pour la sécurité sanitaire mondiale, lancée en 2001.…  Seguir leyendo »

Le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui doit se réunir à Vienne les 17 et 18 novembre, peut féliciter son directeur général pour son dernier rapport sur l'Iran. Cette minutieuse analyse de la masse d'informations recueillies par les inspecteurs de l'Agence et par les services d'une dizaine d'Etats, sans oublier celles fournies par l'Iran lui-même, permet de passer de la basse à la haute définition dans la compréhension des efforts iraniens pour se doter de l'arme nucléaire.

Ce rapport met en lumière un point crucial : le programme clandestin d'acquisition de la bombe a bien été interrompu fin 2003 sur ordre venu du sommet de l'Etat.…  Seguir leyendo »

Un homme d'affaires établi et sans aucune expérience en politique n'y fait pas ses débuts à la légère. J'ai fait le choix de créer un mouvement politique en Géorgie car je suis très inquiet de l'autoritarisme rampant du gouvernement du président Mikheïl Saakashvili. Sa manière de penser et son comportement modelés sur le principe de l'Etat c'est moi, déséquilibrent la Géorgie et amoindrissent la capacité de mon pays à se réformer avec succès.

Si la société ne se stabilise pas grâce à des contre-pouvoirs, la Géorgie continuera sur la voie de l'isolement croissant et de l'appauvrissement. Si le parti majoritaire continue ainsi de s'accrocher au pouvoir au-delà des élections législatives d'octobre 2012, puis de l'élection présidentielle qui aura lieu un an plus tard, les réformes nécessaires ne verront toujours pas le jour et le pays sera ravagé par une instabilité politique et économique accrue.…  Seguir leyendo »

Monsieur le premier ministre, vous disiez hier : "Nous menons une lutte très intense contre le terrorisme. Nous réprimons de manière très décidée. Mais en faisant ceci, nous ne concédons rien de la démocratie, des droits et des libertés. Nous agissons en la matière avec une sensibilité à couper les cheveux en quatre… "En est-il vraiment ainsi, Monsieur le premier ministre?

Hier, deux de nos amis, connus pour leur lutte - radicale mais légitime- en faveur de la démocratie et de la liberté, la professeur Büsra Ersanli et l'éditeur Ragip Zarakolu, ont été arrêtés dans le cadre des opérations contre la KCK [NDT : Union des communautés du Kurdistan, réputée être l'émanation urbaine du PKK].…  Seguir leyendo »

Ceux qui ont eu à analyser pendant les années 1980 le déclin puis la chute de l'empire soviétique ne peuvent qu'être frappés par certaines analogies avec la situation qui prévaut dans l'Union européenne. L'affirmation pourra surprendre, d'autant que la fin de l'empire soviétique fut vécue comme une libération, à l'inverse des sentiments qui accompagneraient la dissolution de notre Union.

Cependant, les processus de la déliquescence sont comparables. Dans les deux cas, nous assistons à la perte de vitalité économique, avec la même érosion de la croissance, malgré les différences entre les systèmes économiques en cause. Surtout, nous constatons la difficulté de la gestion des contradictions inhérentes aux projets idéologiques et politiques en présence.…  Seguir leyendo »

De nouvelles propositions, récemment dévoilées par la Commission européenne, cherchent à légitimer le maintien de transferts importants en direction des agriculteurs européens en les liants davantage à des pratiques respectueuses de l'environnement. Cependant, ces propositions sont inutilement coûteuses et maintiennent des politiques qui portent atteinte aux agriculteurs des pays en développement.

Selon les projets de la Commission, à partir de 2014 les paiements agricoles seront davantage liés aux objectifs environnementaux qui préoccupent les citoyens européens – comme lutter contre le changement climatique, une meilleure gestion des terres ou la préservation de la biodiversité.

Donner une plus grande priorité à encourager une agriculture plus viable au plan environnemental en Europe se fera au prix de la réduction de la production agricole, au moins dans un futur immédiat.…  Seguir leyendo »

Les responsables de la zone euro qui s'étaient laborieusement accordés le 27 octobre à Bruxelles ont certes pu s'étonner de la nouvelle du prochain référendum grec. Mais la violence des réactions à cette nouvelle sont elles-mêmes étonnantes. Comme si une sainte alliance inédite réunissait des "technocrates" pour qui les décisions européennes doivent échapper aux faiblesses nationales, des politiques qui jugent l'accord intergouvernemental désormais seul légitime, et des "européistes" craignant que l'Union ne s'engage vers une ingouvernabilité définitive…

Ce chorus de critiques anti-grecques pose de multiples questions. Et d'abord celle-ci : comment les instances de l'Union monétaire ont-elles pu imaginer que des décisions comme celles qui sont prises pour la Grèce depuis des mois pourraient être mises en œuvre sans prendre en compte les réactions d'une opinion dont toutes les composantes sont massivement touchées ?…  Seguir leyendo »