Alain Badiou

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L’arrestation de Josu Urrutikoetxea, intervenue sur le territoire français le jeudi 16 mai dernier au matin dans l’enceinte d’un hôpital public de Haute-Savoie «sur dénonciation anonyme», n’est pas une bonne nouvelle. C’est un coup porté à l’intelligence politique, à la persévérance dans l’idée de justice, à l’engagement en faveur de la réconciliation des peuples et à l’hypothèse démocratique sous-jacente. Ce n’est pas le passé de combattant de Josu Urrutikoetxea – si bien instrumentalisé par les pouvoirs politiques et stigmatisé par les médias –, qui nous intéressera ici, mais bien son apport politique déterminant au processus de paix en cours au Pays basque.…  Seguir leyendo »

1 On avait cru comprendre que Syriza, vainqueur des élections en Grèce, avait pour mot d’ordre un vigoureux «non» à l’austérité ; qu’il allait donc refuser catégoriquement toutes les conditions antisociales, régressives, portant atteinte aux principes les plus élémentaires de l’aspiration à l’égalité et à une vie populaire acceptable, dont les autorités financières diverses et leur couverture européenne faisaient la condition de leurs prêts. Beaucoup se réjouissaient alors de la possibilité qu’émerge, en Europe, une orientation politique enfin absolument différente du consensus réactionnaire dans lequel tous les Etats, depuis trente ans, maintiennent leurs opinions publiques, de gré ou de force.

2 Bien entendu, on pouvait déjà trouver bien des arguments pour modérer cette espérance.…  Seguir leyendo »

1. Le «non» massif du peuple grec ne signifie pas un refus de l’Europe. Il signifie un refus de l’Europe des banquiers, de la dette infinie et du capitalisme mondialisé.

2. Une partie de l’opinion nationaliste, voire de la droite extrême, a voté aussi «non» aux exigences des institutions financières ? Au diktat des gouvernements réactionnaires européens ? Et bien, nous savons que tout vote purement négatif est en partie confus. L’extrême droite, depuis toujours, peut refuser certaines choses que refuse aussi l’extrême gauche. Seule l’affirmation de ce que l’on veut est claire. Mais tout le monde sait que ce que veut Syriza est opposé à ce que veulent les nationalistes et les fascistes.…  Seguir leyendo »

La modernité est d’abord une réalité négative. C’est, en effet, la sortie de la tradition. C’est la fin du vieux monde des castes, des noblesses, de l’obligation religieuse, des initiations de la jeunesse, des mythologies locales, de la soumission des femmes, du pouvoir absolu du père sur les fils, de la séparation officielle entre le petit nombre des puissants et la masse méprisée et laborieuse. Rien ne pourra revenir sur ce mouvement, amorcé sans doute en Occident dès la Renaissance, consolidé par les Lumières au XVIIIe siècle, matérialisé depuis par l’essor inouï des techniques de production et le perfectionnement incessant des moyens de calcul, de circulation, de communication.…  Seguir leyendo »

Le vent d'est l'emporte sur le vent d'ouest. Jusqu'à quand l'Occident désœuvré et crépusculaire, la "communauté internationale" de ceux qui se croient encore les maîtres du monde, continueront-ils à donner des leçons de bonne gestion et de bonne conduite à la terre entière ? N'est-il pas risible de voir quelques intellectuels de service, soldats en déroute du capitalo-parlementarisme qui nous tient lieu de paradis mité, faire don de leur personne aux magnifiques peuples tunisiens et égyptiens, afin d'apprendre à ces peuples sauvages le b.a.ba de la "démocratie" ? Quelle affligeante persistance de l'arrogance coloniale ! Dans la situation de misère politique qui est la nôtre depuis trois décennies, n'est-il pas évident que c'est nous qui avons tout à apprendre des soulèvement populaires du moment ?…  Seguir leyendo »