Bertrand Badie

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L’intervention militaire est bien dans l’ADN des vieilles puissances, héritage direct ou indirect du « concert européen » du XIXe siècle, complété par la traditionnelle politique américaine du « gros bâton ». La reconstitution d’un triangle Washington-Londres-Paris simplifie l’héritage, laissant significativement de côté une Allemagne dont on ne prend pas assez en compte le suggestif aggiornamento diplomatique. Pour le reste, les ingrédients restent les mêmes : un discours qui oscille entre la rhétorique messianique et celle du justicier, une pratique qui préfère l’affichage de puissance à l’efficacité de ses effets, un rapport au droit où l’inversion de la règle et le recours impudique au principe de sélectivité démontrent que l’esprit de punition l’emporte sur la sanction.…  Seguir leyendo »

La résolution récemment adoptée par le Conseil de sécurité sur la politique de colonisation israélienne en Palestine marque une vraie rupture, dont les diverses composantes sont occultées par des polémiques souvent destinées à égarer. Vient d’abord à l’esprit le sens politique de l’abstention américaine. Celle-ci apparaît comme l’aboutissement logique d’appels et de pressions vainement mis en œuvre depuis le début de son premier mandat par Barack Obama.

On peut certes considérer que le président américain a été lent à conclure : mais c’est ignorer la formidable contrainte exercée non seulement par d’actifs lobbys, mais aussi par la force de la tradition d’alignement américain sur l’Etat hébreu, progressivement construite depuis Harry Truman et devenue la pierre angulaire de l’engagement mondial de la superpuissance.…  Seguir leyendo »

Il y aurait bien des raisons de se réjouir de l’accord conclu le 9 septembre entre Russes et Américains sur la Syrie. Hélas, face à des conflits comme ceux qui sévissent en Mésopotamie, une colombe ne suffit pas à annoncer la paix.

On peut pourtant parler de colombe et on aurait tort de faire la fine bouche : cet accord, bancal et fragile, est méritoire, même utile, de bien des points de vue. D’abord, parce qu’il montre que la diplomatie n’est pas morte. Examinons ce curieux paradoxe : on négocie moins depuis 1989 que durant la période bipolaire ou même celle de la guerre froide.…  Seguir leyendo »

Les drames commencent toujours par une ambiguïté qu’on ne veut pas voir. Celle-ci était de taille : dès qu’elle eut rejoint le projet européen, la Grande-Bretagne n’eut de cesse de le tenir exclusivement pour la réalisation progressive d’un marché unique. Le reste relevait de l’interdit et les tentatives, même timides, d’intégration politique ne réveillaient outre-Manche qu’agacement et hostilité : la dynamique europhobe trouvait ainsi de quoi se nourrir dès l’origine ; elle faisait du «Brexit» un projet presque banal et, en tout cas, facilement attractif pour tous ceux qui trouvaient raison de se plaindre…

Cette ambiguïté ne fut jamais levée : pire encore, elle fut soigneusement entretenue par tous, de peur qu’une clarification vînt à expliciter des clivages qu’on préférait laisser sous la table.…  Seguir leyendo »