Nous n’avons pas intérêt à la casse brutale de l’OTAN
Lorsqu’un journal américain annonça en 1897 la mort de Mark Twain, l’écrivain réagit en déclarant que cette nouvelle était « très exagérée ». On peut en dire autant du diagnostic de « mort cérébrale » de l’OTAN fait par Emmanuel Macron à la mi-novembre.
L’organisation a survécu à plusieurs crises existentielles depuis 1949 et les problèmes auxquels elle fait face aujourd’hui sont les manifestations de trois facteurs de tensions récurrentes : des doutes européens sur la solidité du parapluie américain, notamment du fait de l’engagement des Etats-Unis en Asie, déjà forts à l’époque de la guerre du Vietnam ; des exigences turques quant à la prise en compte des préoccupations de sécurité sur son flanc sud, aiguës depuis la fin des années 1980 ; la tentation américaine d’une vision transactionnelle de son engagement, elle aussi récurrente.… Seguir leyendo »