Avec les gilets jaunes, pour une nouvelle hégémonie
Gramsci les appelle «crises organiques». Récurrentes dans l’histoire moderne, elles plongent leurs racines dans une économie à bout de souffle. La croissance est faible ou nulle, le chômage au plus haut, les finances publiques en déficit structurel, les inégalités s’accroissent. Pour la majorité, les conditions de vie se durcissent, la frustration s’accumule. Longtemps, les «subalternes» demeurent passifs. Mais soudain ils entrent en action, et au début personne n’y comprend rien. Les commentateurs réfléchissent au moyen de catégories passées. Or le passé n’est plus, même si le futur n’a pas encore eu le temps d’éclore.
La protestation manque de cohérence : revendications de gauche, de droite, économique, politique, de court et de long terme, le cahier des doléances est un fourre-tout.… Seguir leyendo »