Christophe Jaffrelot

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En apparence, la campagne électorale en cours en Inde ressemble à s’y méprendre à celle de 2019. On retrouve les mêmes acteurs, le premier ministre sortant, Narendra Modi, est opposé au chef du Parti du Congrès, Rahul Gandhi, et les mêmes thèmes, l’opposition dénonçant les politiques économique et sociale du gouvernement, tandis que le parti au pouvoir, le Parti du peuple indien (BJP), outre la personne de son chef (son atout maître), reprend les antiennes du nationalisme hindou.

Quelques inflexions intéressantes sont toutefois à noter. M. Modi ne se veut plus seulement le gardien de la nation indienne face à la menace pakistanaise − le leitmotiv de sa campagne de 2019 au cours de laquelle il avait répliqué à un attentat en envoyant des avions de chasse en territoire ennemi –, il se veut aussi le grand prêtre de la communauté hindoue.…  Seguir leyendo »

Parti de l'homme ordinaire

Les élections indiennes ont été marquées par l'apparition d'un nouvel acteur, l'Aam Aadmi Party (AAP, Parti de l'homme ordinaire), dont l'ascension est spectaculaire. Cette formation, créée en novembre 2012, s'est en effet imposée au centre du jeu politique en quelques mois seulement. AAP a même réussi à prendre la tête du gouvernement de l'Etat de New Delhi en décembre 2013 alors qu'il n'avait encore jamais disputé d'élection.

Ce parti est le fruit d'un mouvement de société. Son leader, Arvind Kejriwal, était le bras droit du vétéran gandhien Anna Hazare, qui a animé les grandes manifestations anticorruption de 2011. Il a aussi profité de la mobilisation contre le viol et le meurtre d'une jeune étudiante à New Delhi en 2012.…  Seguir leyendo »

Contrairement à la plupart des pays d’Asie du Sud, l’Inde moderne a toujours été officiellement «séculariste», un mot que le pays a inscrit dans sa Constitution en 1976. Le sécularisme, ici, n’est pas la laïcité à la française, qui exige une nette séparation entre la religion et l’Etat. Le sécularisme indien ne nécessite pas l’exclusion de la religion de l’espace public. Au contraire, il implique la reconnaissance de toutes les religions par l’Etat. Cette philosophie inclusive trouve son expression dans un article de la Constitution qui stipule que toutes les communautés religieuses sont autorisées à créer des établissements scolaires pouvant prétendre à des subventions de l’Etat.…  Seguir leyendo »