La reconnaissance par le meurtre
Un ensemble de traits sociologiques rassemble les jihadistes, ceux qui tirent sur une foule dans la rue ou d’autres lieux publics, et les adolescents qui perpètrent des tueries dans leur établissement scolaire : une impossibilité de donner une signification heureuse à son existence et un sentiment radical d’échec, d’insignifiance, l’impossibilité de s’identifier aux autres, une haine farouche qui leur tient lieu d’affiliation au monde, une fascination pour l’image et le sentiment d’atteindre une sorte d’immortalité par la virulence de leur acte. Par avance, ils s’approprient le prestige de leur crime comme s’il s’agissait d’une œuvre, ils imaginent la tragédie pour les autres et en ressentent déjà la délectation.… Seguir leyendo »