Dominique Rousseau

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Non, la démocratie n’est pas en crise. Ce qui s’épuise, c’est la forme représentative de la démocratie. L’expression «démocratie représentative» ne doit son succès qu’à l’oubli des paroles de Sieyès opposant de manière radicale gouvernement représentatif et démocratie : «Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer ; le peuple, dans un pays qui n’est pas une démocratie - et la France ne saurait l’être - ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants», écrivait-il. Le passage au suffrage universel, le développement des partis politiques, l’essor du Parlement, l’élection populaire du chef de l’Etat n’ont pas changé fondamentalement la réalité des choses s’ils en ont modifié les apparences.…  Seguir leyendo »

Le référendum ! Il faudrait être fou ou, pire, être de l’élite ou, pire encore, être un intellectuel hors-sol pour être contre le référendum. Quel démocrate pourrait s’opposer à un recours accru au référendum, c’est-à-dire, à l’expression directe, mieux, à la décision du peuple lui-même sur les grands sujets de politique ? Si la formule de la démocratie est «le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple» alors, sans aucun doute possible, le référendum est l’instrument idéal de la démocratie et tous ceux qui veulent en faire un mode normal de gouvernement, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, sont de vrais et bons démocrates.…  Seguir leyendo »

Les marchés plus forts que les "indignés". Ce que les sit-in, les manifestations, les grèves, les défilés, les cocktails Molotov n'ont pu faire, les marchés l'ont obtenu : la démission des premiers ministres. De l'Irlandais Brian Cowen en février, du Portugais José Socrates en mars, de José Zapatero en juillet, d'Iveta Radicova en octobre, de Georges Papandréou et de Silvio Berlusconi en novembre.

Karl Marx, qui était accusé de caricaturer le fonctionnement des républiques bourgeoises, doit sourire aujourd'hui de voir que la réalité dépasse ses analyses.

Que voit-on ? Que les marchés délèguent la gestion politique des sociétés à des hommes politiques ; que ces hommes, parce qu'ils sont élus par le peuple, croient être libres de leurs décisions ; que, tant que ces décisions ne portent pas atteinte à leurs intérêts et restent compatibles avec leurs projets, les marchés les laissent gouverner ; que le jour où ces hommes politiques prennent des décisions qui les contrarient, ils les licencient sans ménagement ; et, ce que Marx n'avait même pas osé imaginer, que les marchés remplacent les hommes politiques élus par Lucas Papadémos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), et par Mario Monti, ancien commissaire européen à la concurrence.…  Seguir leyendo »