Athènes en a vu d’autres, même au bord du gouffre
Athènes en automne. Ma ville natale, celle que je photographie et filme sans cesse lors de mes voyages. Sous le ciel attique éclatant, elle s’obscurcit ; à la fois vive et en deuil, familière et méconnaissable. Pour y revenir assez souvent, je n’ai pas l’impression de découvrir la crise, mais peut-être que, comme la douleur, on s’y habitue, jusqu’à croire qu’elle a toujours été.
A la sortie du métro Syntagma, un tag sur le sol de marbre attire mon regard : c’est un vers du poète Georges Séféris (1900-1971) dont je n’ai pleinement saisi le sens que lorsque je suis partie vivre à l’étranger, il y a quatorze ans déjà.… Seguir leyendo »