Gabriel Colletis

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Après s’être opposée à la création d’euro-obligations, l’Allemagne, réticente comme toujours à tout abandon de souveraineté, a accepté à contrecœur que la Banque centrale européenne (BCE) rachète des titres de dette publique. Mais elle est parvenue à limiter très fortement la portée de ce mécanisme en instaurant le principe selon lequel 80 % des achats de la BCE seront réalisés par l’intermédiaire des banques centrales nationales et concerneront la dette de leur propre Etat.

Seuls 20 % des risques seraient ainsi mutualisés. Evidemment, si le mécanisme devait, au final, être définitivement celui-là, son intérêt pour la Grèce serait très limité car la Grèce n’est qu’un tout petit actionnaire de la BCE.…  Seguir leyendo »

Après sa victoire à la Coupe du monde de football, tout semble réussir à l'Allemagne. Si l'on en croit les sondages, plus des trois quarts des Allemands se disent satisfaits de la situation économique de leur pays… Surtout lorsqu'on la compare à celle des autres pays européens. Mais l'avenir s'annonce plus sombre qu'il n'y paraît.

Cinq menaces vont en effet faire exploser le modèle allemand avant que la décennie ne s'achève : l'extension de la précarité et du mal-emploi liée à la financiarisation croissante de l'économie et des stratégies industrielles ; la pression croissante qui va s'exercer sur l'activité économique du fait de sa forte dépendance aux exportations mais aussi aux biens importés ; la faiblesse persistante des Länder de l'Est ; l'érosion démographique continue ; et, enfin, les difficultés de la transition écologique.…  Seguir leyendo »

La véritable cause de la crise de l'euro, c'est la montée inexorable de la dette extérieure dans la moitié des pays de la zone. La nécessité de faire appel à des capitaux étrangers indique que la question cruciale est que leurs ressources propres n'ont pas été utilisées suffisamment pour développer les capacités productives des pays concernés et les rendre compétitives. Si l'on retranche les créances que possède chacun des pays, une dette extérieure nette touche les deux tiers des membres de la zone euro.

Les plus affectés sont les pays les moins compétitifs, comme la Grèce, le Portugal et l'Espagne ainsi que l'Irlande.…  Seguir leyendo »

Le plan d'austérité que le Parlement grec a voté (hausse des impôts, en particulier de la TVA, et baisse de nombreuses catégories de revenus des ménages), présenté par le Premier ministre comme une "nouvelle odyssée" au peuple grec, a toutes les chances d'échouer et la situation de s'aggraver. La certitude d'échec de ce plan réside dans la récession inévitable qu'il va générer du fait de la baisse très prévisible d'activités et ainsi de recettes fiscales. Un véritable choc donc pour l'économie grecque vu le délai très court que se donne le gouvernement de ce pays pour réduire son déficit.

Il est difficile de croire que les responsables politiques grecs ignorent ce risque et, pourtant, rien n'indique, tout au contraire, qu'ils sont prêts à renoncer à ce plan.…  Seguir leyendo »

Pendant très longtemps, les économistes ont cherché à découvrir les "lois" de l'économie. Cette posture supposait que de telles lois, immanentes, existent et que leur travail serait de les révéler. Rares sont ceux à prétendre aujourd'hui chercher et, a fortiori, avoir trouvé de telles lois. Néanmoins, les économistes dans leur grande majorité adhèrent à l'idée que l'économie est une science, fondée sur l'observation des faits.

Ainsi, dans ces colonnes même, Guy Sorman notait récemment que, si les crises restent imprévisibles, c'est qu'elles cristallisent d'innombrables facteurs que l'on ne sait pas mesurer. De même, pour Patrick Artus, la sous-estimation ou "l'oubli" de l'exercice de prévision s'explique d'abord par l'ignorance des faits et celle de la complexité des outils mobilisés, notamment les outils financiers.…  Seguir leyendo »