Gilles Dorronsoro

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Les bombardements occidentaux sur la Syrie, après les attaques au gaz du régime de Bachar Al-Assad contre sa population, ne constituent en aucun cas une réponse suffisante ou proportionnée à ce crime, mais ils sont légitimes et doivent ouvrir le débat sur la protection à plus long terme des Syriens.

La responsabilité du régime syrien est-elle en doute ? Non, il n’y a aucune raison de penser que le coupable est à chercher ailleurs qu’à Damas ; la seule question ouverte est le niveau de complicité des Iraniens et des Russes, ces derniers ayant par ailleurs commis des crimes de guerre dans leurs opérations de bombardements contre des civils.…  Seguir leyendo »

Sept ans après le début des protestations pacifiques qui demandaient une libéralisation du régime de Bachar al-Assad, la chute simultanée de l’enclave insurgée de la Ghouta, près de Damas, et celle du canton kurde d’Afrin, sur la frontière turque, indiquent un tournant dans la guerre. Malgré les déclarations publiques sur le martyre de la Ghouta et les déplacements forcés des populations kurdes, ces opérations se sont faites dans un relatif consensus. Les pays occidentaux ont acté le fait que les enclaves sont perdues et n’ont rien fait de concret pour les protéger. De même, les Russes se sont retirés d’Afrin, donnant le feu vert à l’offensive turque ; les Etats-Unis ont choisi la neutralité pour éviter de dégrader un peu plus leurs relations avec Ankara.…  Seguir leyendo »

Après l’explosion de l’ambulance piégée, qui a fait 103 morts et 235 blessés, samedi, à Kaboul. Photo Sandra Calligaro

L es derniers attentats à Kaboul, qui ont fait plus d’une centaine de morts, reflètent une dégradation continue de la sécurité en Afghanistan. Pourtant, l’armée américaine, seule en charge du dossier afghan en raison du chaos à la Maison Blanche, est optimiste. A en croire les Américains, la nouvelle stratégie américaine serait un turning point, trois éléments marquant une inflexion décisive depuis l’an passé. D’abord, ces derniers mois ont vu une utilisation massive de la puissance aérienne. L’intensité des opérations est comparable à 2012, quand 150 000 hommes de la coalition combattaient en Afghanistan. Et elle devrait encore augmenter cette année.…  Seguir leyendo »

La chute d’Alep, tournant majeur de la guerre syrienne, marque aussi une date symbolique dans l’histoire du Moyen-Orient avec, pour la première fois, l’absence délibérée des Occidentaux dans une crise majeure. En ce sens, le choix de laisser détruire Alep doit être replacé dans le contexte d’un effacement des Etats-Unis sur le plan stratégique.

Le retrait américain, et donc occidental, du grand Moyen-Orient (de la Libye à l’Afghanistan) redéfinit très largement les rapports de force régionaux. Après l’engagement néoconservateur du premier mandat Bush (en partie dans la continuité du second mandat Clinton), la présidence Obama a radicalement transformé la relation américaine avec le Moyen-Orient.…  Seguir leyendo »

Alep est en train de tomber. La partie est de la ville, aux mains des insurgés depuis 2012, est quasiment repassée sous le contrôle du régime, marquant une nouvelle victoire pour la plus brutale des dictatures du Moyen-Orient.

La chute annoncée d’Alep est d’abord le résultat de l’isolement croissant d’une insurrection confrontée à la répression sans limites d’un régime bénéficiant de l’appui de forces étrangères. Les combattants d’Alep-Est ont progressivement cédé sous la pression conjuguée des forces russes, du Hezbollah, de milices afghanes et de l’armée syrienne. De plus, le PYD, la branche locale du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, en lutte contre le régime turc), soutient activement le régime et a participé au blocus de la ville.…  Seguir leyendo »

Quatre jours après la tentative du coup d’Etat, le 19 juillet, la statue de Mustafa Kemal vue à travers la vitre endommagée du quartier général de la police, à Ankara. Photo Dimitar Dilkoff. AFP

L’échec de la tentative de coup d’Etat perpétrée par un groupe de militaires putschistes ce 15 juillet en Turquie invite à comprendre pourquoi, depuis la seconde moitié du XXe siècle, les militaires recourent de façon si régulière aux coups d’Etat pour s’imposer sur les gouvernements civils. En effet, depuis les premières élections concurrentielles turques de 1950, l’armée intervient de multiples façons dans le jeu politique : coups d’Etat, gouvernance parallèle, financement d’associations et d’organisations politiques, etc. Comment expliquer cette banalité de la présence militaire dans un système partisan concurrentiel ?

L’armée turque est parfois considérée comme une institution extérieure au jeu politique, protectrice d’un système incapable de gérer des situations de crise et comme la gardienne des valeurs kémalistes, en particulier l’occidentalisation et la laïcité.…  Seguir leyendo »

Massoud Barzani, le président du gouvernement régional du Kurdistan, fait régulièrement des déclarations qui annoncent un référendum sur l’indépendance. La dernière date du 3 février. Aujourd’hui, le Kurdistan d’Irak a une capitale régionale, Erbil, qui abrite notamment un Parlement démocratiquement élu, exploite son pétrole sans l’aval du gouvernement irakien et traite directement avec les puissances occidentales pour sa sécurité. Une indépendance formelle serait-elle le prolongement logique de cette autonomie et l’aboutissement d’un rêve d’indépendance, qui habite les Kurdes depuis des décennies ?

Sans se prononcer ici sur la légitimité d’une telle revendication, l’indépendance du Kurdistan paraît aujourd’hui inenvisageable. En effet, les sécessions ne sont pas impossibles, particulièrement au sein d’un ensemble fédéral, mais elles supposent, en pratique, certaines conditions : un environnement démocratique qui permet un divorce à l’amiable (Tchécoslovaquie) ou un rapport de force militaire favorable (Erythrée) et, dans tous les cas, une acceptation internationale sauf à se retrouver dans la situation du Somaliland depuis 1991.…  Seguir leyendo »

Un Rafale de l’armée française participant aux frappes françaises sur Raqqa, le 9 octobre. PHOTO ECPAD. AP.

L’Etat islamique (EI) a organisé les attentats du 13 novembre en riposte aux bombardements français en Syrie et en Irak. Le combat est doublement dissymétrique : nous utilisons l’arme aérienne (et les drones pour les Etats-Unis) sans aller au sol, la réponse de nos ennemis est d’agir sur notre territoire. L’idée que la France puisse, aujourd’hui, intervenir militairement au Moyen-Orient sans conséquences sur son territoire est une illusion. Or, il n’est pas sûr que les citoyens, en dehors des spécialistes pour qui c’était une évidence, aient compris les implications de la décision de l’exécutif français de participer à la coalition contre l’Etat islamique.…  Seguir leyendo »

L'hôpital de Médecins sans frontières de Kunduz en flamme suite au bombardement de l'armée américaine, le 3 octobre 2015. AFP

Le 3 octobre, l’hôpital de Médecins sans frontières de Kunduz a été bombardé par l’armée américaine pendant les opérations pour reprendre la ville aux Taliban. Les derniers décomptes indiquent une vingtaine de morts - humanitaires et malades, y compris des enfants - et des dizaines de blessés graves. L’hôpital est désormais fermé, MSF ne pouvant plus garantir la sécurité de ses installations, ce qui prive les blessés de la seule antenne chirurgicale efficace dans la région. Il s’agit par ailleurs d’un des incidents les plus meurtriers pour l’ONG, tous terrains confondus, depuis des décennies. Les bombardements américains résultent-ils d’une erreur due au fog of war, incident tragique mais excusable étant donné la confusion inhérente aux combats urbains ?…  Seguir leyendo »

Les négociations de Genève ont échoué fin janvier car elles reposaient sur un malentendu : la préparation d’une transition excluant Bachar al-Assad pour les Américains, la légitimation du régime syrien pour Damas. Malgré cet échec sans appel, qui a aussi démontré la faible influence de Moscou sur Damas, la plupart des commentateurs persistent dans l’idée - ou plutôt le cliché - qu’«il n’y a pas de solution militaire» et qu’un processus diplomatique est la seule issue.

En fait, le bilan des négociations - le second round vient de reprendre lundi sous l’égide du médiateur de l’ONU - n’est pas nul, il est négatif.…  Seguir leyendo »

Au-delà du débat sur les bombardements contre le régime syrien, seule une victoire de l’insurrection peut permettre de mettre fin à la guerre civile.

Des négociations avec Damas ? Elles sont illusoires. Bachar al-Assad ne peut pas transiger car un accord suppose - ne serait-ce que pour assurer la sécurité physique des opposants - la neutralisation des services de renseignements, responsables des pires atrocités, mais sans qui le pouvoir s’effondrerait immédiatement. Dès le début des manifestations pacifiques de 2011, le régime a exclu toute ouverture politique. L’utilisation répétée d’armes chimiques n’est que la dernière étape d’une radicalisation croissante. Depuis deux ans, le régime bombarde systématiquement les cibles civiles - écoles et hôpitaux - dans les zones tenues par l’insurrection pour forcer la population à s’exiler.…  Seguir leyendo »

The international community has given up hope for a negotiated settlement in Syria. All talk has turned to whether rebels should be armed to hasten the fall of the Assad regime. This debate, however, is often framed as a lose-lose situation: Arms could fall into the wrong hands, but not providing them means the civil war could tip in Assad’s favor.

That’s a false choice. The United States and the international community must help rebel groups build a state within the area they hold or risk more radical elements hijacking the revolution and taking control of Syria.

In our recent trips in northern Syria it was obvious that the continuation of the conflict favors radical groups and risks destabilizing the entire region.…  Seguir leyendo »

The final brigades of the troop surge in Afghanistan arrived this month, signaling the height of American involvement in the country. Nearly half of the U.S. troops in the country are deployed to Helmand and Kandahar to implement the new counterinsurgency strategy and success is supposed to show that the American surge can win the war.

But the Western coalition is in a quagmire in the south and the Taliban are winning in the north, consolidating their grip in the east, and slowly encircling Kabul.

The United States has expended a great deal of resources in the south. American troops planned to showcase the potential for their new counterinsurgency strategy with an early success in Marja.…  Seguir leyendo »

With Afghan President Hamid Karzai visiting Washington this week, The Post asked experts whether the surge in Afghanistan was working. Below are contributions from Erin M. Simpson, Gilles Dorronsoro, Kurt Volker, John Nagl, Thomas H. Johnson and Andrew J. Bacevich.

Any discussion of the effectiveness of the surge must begin with two observations. First, counterinsurgency is an exercise in competitive governance, meaning the troops "surged" to Afghanistan are only part of a very complex equation. Second, less than half the troops that President Obama authorized in December have arrived here. It's far too early to tell whether the so-called surge has "worked."…  Seguir leyendo »

L’armée américaine a déclenché une offensive majeure dans la province de l’Helmand destinée à contrôler la vallée centrale, où vit la grande majorité de la population. L’issue des combats ne fait pas de doute : les forces américaines, symboliquement appuyées par l’armée afghane, vont prendre la bourgade de Marjah. Pourtant, cette opération révèle des failles majeures dans la stratégie occidentale.

En premier lieu, l’absence de relais afghan oblige les troupes de la coalition à rester pour un temps indéterminé dans les districts conquis. Contrairement au discours officiel de l’armée américaine, il n’y a pas d’Etat afghan prêt à être installé à Marjah.…  Seguir leyendo »

Foreign policy and political experts assess the president's speech. Below are responses from Frederick W. Kagan, Kimberly Kagan, Matthew Dowd, Meghan O'Sullivan, Gilles Dorronsoro, Douglas E. Schoen, Andrew J. Bacevich, Ed Rogers and Dennis Kucinich.

Buried in the unfortunate rhetoric of timelines and exit strategies is a critical fact that gives reason to support the ongoing effort in Afghanistan: The president intends to give Gen. Stanley McChrystal 100,000 U.S. troops to use at his discretion for 18 months to pursue a counterinsurgency strategy. McChrystal and his team are the most clear-eyed and determined command group the United States has had in Afghanistan in years.…  Seguir leyendo »

The Post asked foreign policy experts whether President Obama should maintain a focus on protecting the population and rebuilding the country, or on striking terrorists. Below are contributions from Jane Harman, Kurt Volker, Gilles Dorronsoro, John Nagl, Ronald E. Neumann, Meghan O'Sullivan and Carl M. Levin.

Jane Harman, Democratic representative from California and former ranking member of the House intelligence committee.

It's too early to abandon a strategy focused on protecting the population and rebuilding the country, a key part of which is Afghan buy-in. We should aim to shrink our ground footprint and focus on training a growing army of willing and courageous Afghans.…  Seguir leyendo »