Henri Weber

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L’expérience de LRM en France, comme celles du Mouvement 5 étoiles en Italie et de Podemos en Espagne… montrent que les nouvelles formes partisanes, surgies au cours des dix dernières années, sont d’excellentes machines de guerre pour conquérir le pouvoir, dans le contexte historique de crise profonde de nos démocraties représentatives libérales, mais qu’elles sont de bien piètres instruments pour l’exercer et s’y maintenir. Ces nouvelles formes : les « partis-mouvements », « partis personnels », « partis-plates-formes », « partis-entreprises », sont une réponse à l’obsolescence organisationnelle et politique des partis traditionnels, nécrosés jusqu’à la moelle.

Exploitant le discrédit de ces partis de gouvernement, et bénéficiant des ressources de l’Internet, des entrepreneurs en politique – Berlusconi, Beppe Grillo, Macron, Mélenchon, Iglésias… – ont créé de toutes pièces un parti comme on fonde une entreprise de service, sur le marché de la conquête des mandats électifs et des positions de pouvoir ; et dirigent d’une main de fer, en patrons de droit divin.…  Seguir leyendo »

Manifestation de gilets jaunes place de la Bourse à Paris, le 5 janvier. Photo Denis Allard pour Libération

La force du mouvement des gilets jaunes réside principalement dans le soutien de l’opinion publique qu’il a su susciter et conserver malgré l’extrême violence des casseurs, des pillards, et d’une fraction des gilets jaunes eux-mêmes. Tant que ce soutien subsistera, qu’il soit «d’identification» ou de «sympathie», ce mouvement pourra se poursuivre, surtout s’il sait renouveler ses formes d’action et prendre ses distances avec ses violents. Du fait de sa grande hétérogénéité, de l’absence en son sein de leader charismatique fondateur, de son refus aussi de se structurer, ce mouvement est incapable de se constituer en force politique autonome. C’est pourquoi il est d’ores et déjà l’enjeu d’une lutte intense entre forces politiques qui cherchent à le récupérer, en partie ou en totalité.…  Seguir leyendo »

Le clivage gauche-droite, réputé dépassé, s’est affirmé à nouveau sur la question du «Grexit». Les «Républicains», toutes écuries confondues, ont exigé tout d’abord la sortie de la Grèce de l’Eurozone et stigmatisé la faiblesse coupable de François Hollande à l’endroit d’Aléxis Tsípras. Puisqu’une nette majorité d’électeurs grecs s’est prononcée par référendum contre le projet d’accord approuvé par 18 gouvernements de l’Eurozone sur 19, disaient Nicolas Sarkozy, Valéry Giscard d’Estaing, François Fillon, Alain Juppé, que la Grèce retourne à ses drachmes. N’étant pas à une virevolte politique près, ces leaders ont fini par se rallier à l’accord du 13 juillet, mais leur premier mouvement est aussi révélateur qu’inquiétant.…  Seguir leyendo »

Le système de financement pluriannuel de l’Union européenne (UE) est à bout de souffle, il faut le réformer. C’est la première leçon que l’on doit tirer du Conseil européen des 7 et 8 février, qui a réduit le budget pour la période 2013-2020 à 1 % du PIB, alors que l’Europe s’enfonce dans la récession et nourrit les populismes.

Ce système est absurde : à un an des élections européennes de 2014, qui désigneront pour cinq ans un nouveau parlement et une nouvelle commission, le Conseil et le Parlement - élu en 2009- sont invités à décider ce que seront les budgets de l’Union européenne pour les sept prochaines années !…  Seguir leyendo »

Quel sera l'impact sur l'avenir de l'Europe de la crise économique, de la nouvelle division internationale du travail et du basculement vers l'Asie du centre de gravité de l'économie mondiale ? Trois scénarios - un noir, un rose, un gris - sont à envisager.

Le premier est celui d'une lente mais inexorable désagrégation de l'Union européenne : face à la montée des périls, c'est l'égoïsme sacré des nations qui prévaut. Chaque pays défend avant tout ses intérêts nationaux. La Grande-Bretagne laisse filer la livre sterling et s'oppose à toute réforme du système financier international, pour complaire à la City.

L'Allemagne et ses alliés d'Europe du Nord souhaitent préserver un euro fort et exigent un rapide retour au respect des critères de Maastricht : ils demandent aux pays du sud de la zone euro - Grèce, mais aussi Portugal, Espagne, Italie, France - de réduire leurs dépenses publiques ou, en cas de refus ou d'échec, de "sortir" de l'euro.…  Seguir leyendo »

Les partis socialistes européens ont déjà connu deux refondations dans leur longue et tumultueuse histoire. La première a eu lieu dans les années 1920. En réaction à la révolution bolchevique de 1917, dont ils perçoivent les premiers la dynamique totalitaire, les principaux leaders de ces partis intègrent à leur doctrine l'apport du libéralisme politique : ils refusent de sacrifier la liberté à l'égalité, rejettent le recours à la violence comme moyen de conquérir et d'exercer le pouvoir, adhèrent aux principes de l'Etat de droit et de la démocratie parlementaire. Ils cessent d'être des partis révolutionnaires et s'assument comme grands partis démocratiques de réforme sociale.…  Seguir leyendo »