Trente ans après Tchernobyl, comment peut-on croire « que l’atome pacifique ne recèle aucun danger ? »
Une fillette de Pripiat se dresse sur la pointe des pieds pour essayer d’atteindre le bouton de l’ascenseur, mais elle n’y arrive pas. Elle est trop petite et ne grandira plus. Cette fillette n’est qu’une ombre peinte, et l’ascenseur est resté bloqué, comme le temps.
Pripiat, la ville-satellite de la centrale nucléaire de Tchernobyl, est un terrain botanique de gorges et de grottes sorti des immeubles vides. Les 50 000 habitants de la ville avaient quitté leurs immeubles en vitesse, « pour trois jours », comme on leur avait dit. Des années plus tard, des artistes du mouvement Guerrilla ont peint des enfants sur les grands murs et les recoins des bâtiments délabrés – un « requiem d’un genre particulier » : un garçon tire sa petite voiture derrière lui avec un ruban, une fillette est assise sur un ballon, un autre est accroupi sur un escalier extérieur.… Seguir leyendo »