Il est plus facile de tuer un homme que d'effacer son image
Le monde entier a appris l'exécution de Ben Laden comme s'il s'agissait de l'éradication définitive et légitime de la présence du mal sur la planète. Dans le même mouvement, on assista pourtant à la rediffusion d'images vieilles de dix ans ou plus encore, celles du visage christique et du corps prophétique de celui dont la mort semblait devoir soulager l'Univers du démon. Ainsi l'iconographie médiatique pérennisait l'aura iconique de l'ennemi. Combien de personnes ont-elles vu Ben Laden en chair et en os depuis deux décennies ?
On doit pouvoir les compter en incluant bien sûr ceux qui ont contribué à sa disparition.… Seguir leyendo »