Marie Peltier

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Un portrait de Bachar al-Assad dans une rue de Damas, en mars 2019. (LOUAI BESHARA/AFP)

Il y a dix ans, dans le sillage des printemps arabes, des Syriens se sont levés pacifiquement pour réclamer la dignité et la liberté. En plus de faire face à la répression de la dictature, ils ont fait les frais d’une propagande redoutable, mettant en doute l’existence même de leur révolte. Cette désinformation, caractéristique des régimes autoritaires, a trouvé beaucoup d’échos au niveau international. Jouant notamment sur la méfiance à l’égard des médias partagée ici par un grand nombre de citoyens, un récit falsificateur s’est peu à peu établi en prétendant «rétablir la vérité». Cette inversion des réalités s’invite désormais dans des prises de positions politiques, dans certains discours médiatiques et dans des lieux culturels : elle tente de réécrire le conflit syrien en faisant du régime de Damas tantôt une victime, tantôt un sauveur, jamais un coupable.…  Seguir leyendo »

Photo prise le 23 novembre 2018 montrant les funérailles à Kafranbel (nord-ouest de la Syrie) de Raed Fares et Hammoud al-Jneid, deux figures du soulèvement contre le régime syrien en 2011, également critiques des groupes jihadistes, tués dans ce même village. Photo Muhammad HAJ KADOUR. AFP

Raed Fares était le fondateur de la station indépendante Radio Fresh FM ayant pour rôle d’alerter les habitants d’Idlib des attaques du régime de Damas, mais aussi des dangers des groupes extrémistes circulant dans la région. Il était aussi connu pour avoir ouvert le Media Center de Kafranbel, cette petite ville du nord de la Syrie devenue célèbre pour ses banderoles percutantes et souvent humoristiques en faveur d’une Syrie libre et démocratique. Le caractère original et efficace de cette communication avait fait de ce lieu un emblème de la résistance pacifique face au régime Al-Assad et aux groupes jihadistes hostiles à la révolution.…  Seguir leyendo »

Ce qui nous lie et nous donne une perspective, de notre rapport au monde, à l’autre, à la solidarité, à la violence, à la barbarie, semble en train d’imploser. Comme si l’infamie venait nous rappeler qu’à force de nous comporter comme les propriétaires d’une citadelle assiégée et éthérée, nous avions oublié ce que nous nous étions pourtant promis, après les guerres qui nous avaient ravagés, de ne plus jamais omettre : une société ne se gangrène pas de l’extérieur si elle n’est pas d’abord gangrenée en son sein. La barbarie déferle quand le terreau lui devient propice, «fertile», ouvert, quand la solidarité recule, s’évapore ou faiblit.…  Seguir leyendo »