La femme qui a vu l’ours
En 2011, l’anthropologue Nastassja Martin part étudier les Gwich’in, dernière société alaskienne à avoir été touchée par l’Occident. Elle découvre une nature «parquée», comme «un zoo à ciel ouvert» et des habitants déprimés. Une anthropologie engagée, qui marque le corps et l’esprit. Rencontre.
En se rendant en Alaska, entre rivières à saumons et caribous perdus dans la taïga, l’anthropologue Nastassja Martin rêvait d’une nature «grandeur nature». Ce que la philosophie anglo-saxonne, de John Milton à Henry David Thoreau, a conceptualisé par le terme de wilderness : un «lieu sauvage, vert, arrosé et inviolé par l’homme», écrit le poète Samuel Taylor Coleridge.… Seguir leyendo »