Nedim Gürsel

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Depuis le coup d’Etat manqué du 15 juillet 2015, la Turquie n’est plus un pays démocratique, comme ses dirigeants le prétendent, à chaque occasion, surtout à l’égard des responsables de l’Union européenne. Avec ses écrivains et ses journalistes incarcérés, ses universitaires et ses artistes poursuivis en justice, ses opposants kurdes réprimés, elle dérive chaque jour davantage vers un autoritarisme qui la rapproche, sur le plan politique, de ses voisins russe et iranien. L’Etat de droit n’existe plus, la justice a perdu son indépendance, et les médias, à quelques exceptions près, ont perdu leur tête. Il faudrait désormais parler non pas de dérive autoritaire, comme on a l’habitude de le faire, mais de «péril totalitaire».…  Seguir leyendo »

«Ah ! Dieu que la guerre est jolie !» s’écriait Apollinaire en portant un bandeau noir autour de la tête pour mieux souligner sa blessure. Le poète de la Chanson du mal-aimé écrivait aussi : «Que c’est beau ces fusées qui illuminent la nuit» en ignorant que l’obus suivait en vérité sa courbe jusqu’aux êtres humains pour les déchiqueter. Quand l’armée turque a débarqué à Chypre en 1974, les dirigeants avaient qualifié l’intervention militaire d’«opération de paix». Aujourd’hui, dans un tout autre contexte, ils appellent la guerre qu’ils viennent de déclarer aux forces kurdes de Syrie «le rameau d’olivier». Comme s’il était possible de tendre à l’adversaire le symbole de la paix en lui envoyant des fusées.…  Seguir leyendo »

L'armée turque près de la frontière syrienne, dimanche. Photo Bulent Kilic. AFP

«Ah ! Dieu que la guerre est jolie !» s’écriait Guillaume Apollinaire en portant un bandeau noir autour de la tête pour mieux souligner sa blessure. Le poète de la Chanson du mal aimé écrivait aussi : «Que c’est beau ces fusées qui illuminent la nuit» en ignorant que l’obus suivait en vérité sa courbe jusqu’aux êtres humains pour les déchiqueter. Quand l’armée turque a débarqué à Chypre en 1974, les dirigeants avaient qualifié l’intervention militaire d’«Opération de paix». Aujourd’hui, dans un tout autre contexte, ils appellent la guerre qu’ils viennent de déclarer aux forces kurdes de Syrie «Le rameau d’olivier».…  Seguir leyendo »

« À minuit, sur des tanks, ils pénètrent dans la ville. Qui sont-ils ? Ils ont abaissé leurs casques sur leurs fronts, on ne voit pas leurs visages (…) Ils marchent et la ville bouge. Les Mongols sont revenus sur des tanks, reprenez-vous ! À minuit, les grondements arrivent des places aveugles ». J’avais vingt ans quand j’ai écrit ces lignes que l’on peut lire dans mon premier roman Un long été à Istanbul, qui décrit une période de répression ouverte après le coup d‘Etat militaire du 12 mars 1971. En 1980, mon livre fut saisi après le coup d’Etat du général Evren pour « offense aux forces de sécurité nationales » et j’ai été jugé dans un tribunal militaire.…  Seguir leyendo »

Dans la théologie musulmane l'essence d'Allah est d'une transcendance absolue, on ne peut Le comparer à rien, on ne peut même pas L'imaginer même s'Il est omniprésent et omniscient. Il n'a pas été engendré et Il n'a pas engendré. Il se manifeste par ses attributs d'où l'un de ses quatre-vingt dix neufs noms : le Miséricordieux (Al-Rahman). Ceux qui tuent aujourd'hui, ceux qui décapitent les otages innocents et éxecutent leurs propres corréligionnaires semblent ignorer ce terme, occurrent dans le début de chaque sourate. Je ne suis pas certain qu'ils aient une connaissance approfondie du Coran non plus, sinon ils tiendraient compte de ce que a été révélé à Mohamed, le messager d'Allah pour les croyants, dans la continuité des dix commandements dont celui-ci : «  Tu ne tueras point !»…  Seguir leyendo »

La Turquie va mal, très mal. Et pas seulement depuis le 17 décembre 2013, date à laquelle l'enquête judiciaire entamée contre la corruption du gouvernement de M. Recep Tayyip Erdogan fut étouffée par celui-ci de manière inadmissible dans une vraie démocratie. La Turquie allait déjà mal, notamment depuis les événements de Gezi, mouvement de contestation de grande ampleur qui marqua à jamais les jeunes esprits et qui représente de ce fait un grand tournant dans l'histoire récente de la Turquie. C'était la volonté de la jeunesse de participer pleinement au monde contemporain, un choix de la modernité contre l'ultra-conservatisme prôné par le gouvernement.…  Seguir leyendo »

Istanbul est la capitale culturelle de l'Europe en 2010, ce qui pourrait paraître paradoxal pour la capitale des sultans ottomans, mais aussi pour la ville de Pierre Loti, le chantre d'Istanbul, qui projeta ses propres fantasmes sur la Turquie qu'il voulait orientale. Istanbul a fait tant rêver les Européens à la fin du XIXe siècle en tant que porte de l'Orient ou la Sublime Porte, comme on l'appelait à l'époque, qu'il nous est difficile aujourd'hui de la concevoir en dehors de son mythe. Pourtant, à cheval entre les deux continents et reliant les deux rives du Bosphore, cette mégalopole de près de quinze millions d'habitants, qui ne cesse de s'étendre et de se développer, revendique sa place parmi les villes européennes.…  Seguir leyendo »

Estambul será capital cultural de Europa en 2010, lo cual podría parecer paradójico para la capital de los sultanes otomanos, pero también para la ciudad de Pierre Loti, el cantor de Estambul, que proyectó sus propios fantasmas sobre una Turquía que él deseaba oriental. Estambul hizo soñar tanto a los europeos a finales del siglo XIX, como la Puerta de Oriente o la Sublime Puerta -nombres que se le daban en la época-, que hoy nos resulta difícil concebirla fuera de su mito. Sin embargo, a caballo entre los dos continentes y las dos orillas del Bósforo, esta megalópolis de casi 15 millones de habitantes, que no deja de extenderse y desarrollarse y ha sido golpeada de nuevo en los atentados de julio, reclama su lugar entre las ciudades europeas.…  Seguir leyendo »