Fidel Castro, flamme et cendres
Il est déjà trop tard pour faire sentir à une génération sans histoire, ni peut-être même sans la mémoire d’une histoire, ce que fut le vibrato d’un moment-fraternité évanoui. Il a, dans nos années 1960, arraché plus d’un enfant du siècle à son confort, en l’élevant, parfois, au-dessus de lui-même. De cette colère et de cet espoir, Fidel Castro fut le parrain, l’entraîneur, le blason. La République torturait en Algérie, des humiliés se soulevaient par milliers sur trois continents, et une tierce voie, entre capitalisme et communisme, luisait à l’horizon.
De cet élan venu des profondeurs, plus qu’un engouement, reste un sobriquet injuste et dédaigneux, le tiers-mondisme.… Seguir leyendo »