Romain Rancière

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Décembre 1997, New York. La banque JP Morgan présente dans le salon d’un grand hôtel un produit révolutionnaire : le Collateralized Debt Obligations (CDO) synthétique. Il s’agit alors pour la banque américaine de transférer à des investisseurs externes, via des produits dérivés, le risque de défaut d’une partie de son portefeuille d’obligations. Le produit est offert par tranches : de la tranche la plus junior qui absorbe les premières pertes à la plus senior qui couvre le risque d’un défaut généralisé.

Le vendeur de JP Morgan est extatique : «Ce que nous vous offrons, c’est la possibilité unique de posséder indirectement une partie du portefeuille fabuleux de JP Morgan.»…  Seguir leyendo »

La crise grecque a révélé de façon éclatante l’absence de mécanismes de mutualisation des risques macroéconomiques majeurs au sein de l’Union européenne. Une telle mutualisation qui passerait, par exemple, par des garanties mutuelles des dettes souveraines entre Etats est même formellement exclue par l’article 125 du traité de Lisbonne sur le fonctionnement de l’Union européenne. Avant l’union monétaire, la résolution de ce type de crises se faisait par le biais de larges dévaluations des monnaies dans les pays les plus affectés. L’ajustement des changes jouait, en partie, un rôle de mutualisation des risques. Avec l’union monétaire, un tel ajustement par les changes devient impossible et le risque est alors celui d’un défaut souverain.…  Seguir leyendo »