Scholastique Mukasonga

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D'anciens braconniers effectuent une danse traditionnelle, qui fait partie des célébrations de l'Umuganura, à Kinigi, dans le Nord du Rwanda, en 2014. Photo Stéphanie Aglietti. AFP

Le vendredi 2 août 2019, les Rwandais ont célébré la fête de l’Umuganura. Les autorités éprouvent quelques difficultés à traduire ce terme : fête de la moisson, Fest-Food Festival, National Harvest Day, et même, influence américaine oblige, Thanksgiving Day.

Rituel ancien

L’Umuganura est un très ancien rituel célébré chaque année dans une des cours royales itinérantes. Très complexe, il mettait en jeu toutes les catégories du pays autour de la sacralité de la personne du roi considéré comme le garant de la fertilité de la terre, de l’abondance des récoltes et de la fécondité des femmes et des vaches. Le long cérémonial de l’Umuganura est l’un des dix-sept rituels royaux dont les textes dactylographiés ont été fournis par un informateur anonyme, sans doute un ritualiste, en 1961, peu après le référendum qui abolissait la royauté (rituels pour l’avènement d’un nouveau roi, pour les funérailles, pour entrer en guerre, pour la chasse, pour faire tomber la pluie, etc.)…  Seguir leyendo »

A chacun de mes séjours au Rwanda, j’ai un pèlerinage à accomplir : c’est celui qui me mène à Nyamata, plus précisément à Gitagata, le village de regroupement où, en 1960, deux ans avant l’indépendance, ma famille et des milliers d’autres Tutsi furent déportés. J’avais 4 ans. Nyamata est situé dans le Bugesera, une dépression plus sèche et plus chaude que les hauts plateaux du Rwanda. Les pluies y sont rares, les quelques puits qui servent de points d’eau souvent asséchés.

En 1960, le Bugesera était encore une savane presque inhabitée, infestée par la mouche tsé-tsé, peuplée par les grands animaux.…  Seguir leyendo »

Le portrait de Marielle Franco, la conseillère municipale de Rio assassinée le 14 mars, sur un mur de São Paulo, le 28 novembre. Photo Sebastião Moreira. EFE. Sipa

Pour la seconde fois en moins d’un an, me voilà de retour au Brésil. Je suis invitée au salon du livre de Porto Alegre, puis je dois présenter à São Paulo la traduction d’Inyenzi ou les cafards : Baratas, avec mon éditrice (éditions Nos),le troisième de mes livres parus au Brésil. Enfin, je dois participer au forum Women of the World, soutenu par le British Council en partenariat avec l’ONG Redes da Maré qui œuvre en faveur des femmes dans les favelas du même nom. J’avais gardé un souvenir ébloui de ma première visite au Brésil tant la ferveur de mes lecteurs pour mes livres m’avait touchée.…  Seguir leyendo »