L’Espagne, un grand pays, tragique et absurde
En Espagne, les richesses naturelles les plus rentables sont la discorde et la tromperie. Ce sont des combustibles inépuisables, l’idéal pour accélérer la décadence d’une partitocratie zombie, aggraver une situation économique apocalyptique et un niveau éducatif marqué par des siècles d’ignorance. La réalité fait peur et laisse présager désaffections et populismes. Dans la partie la plus habitée de la pyramide, prévalent l’épidémie du chômage et un avenir qui invite à croire davantage aux miracles qu’à un gouvernement qui, voulant ne se mêler de rien, n’a tenu aucune de ses promesses. Le sociologue Enrique Gil-Calvo a bien résumé la situation : «Si l’Espagne des pires années de Felipe González pouvait se résumer aux concepts de chômage, de gaspillage et de corruption, celle de Mariano Rajoy a renforcé le chômage, l’appauvrissement et la corruption.»… Seguir leyendo »