Sylvie Goulard

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En décembre 2023, les dirigeants européens ont décidé d’ouvrir des négociations d’adhésion à l’Union européenne (UE) avec l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie, qui rejoignent ainsi les pays des Balkans qui n’en sont pas encore membres – l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie.

Il est juste d’offrir une perspective à des pays brutalement agressés ou menacés et il est dans notre intérêt d’étendre à notre entourage les bienfaits de nos valeurs et d’une certaine stabilité. Mais les promesses généreuses ne suffisent pas. Comment éviter la dilution de l’UE dans un grand tout hétérogène et ingérable ?…  Seguir leyendo »

Qui se placera « au-dessus de la mêlée » ? Qui comprendra qu’il faut changer de la zone euro tient à une erreur simple, répétée avec une constance qui confine à l’aveuglement : la monnaie unique a été gérée comme si elle ne l’était pas. L’euro, monnaie commune de 330 millions d’Européens, et de dix-neuf pays, appelle des décisions communes, légitimées selon des procédures démocratiques communes. Avec leurs visions cloisonnées, nos dirigeants se trompent d’échelle. Quelques créanciers claquemurés derrière des portes closes ne peuvent imposer des programmes macroéconomiques déséquilibrés à des pays entiers. La Grèce ne peut pas non plus décider seule du destin de la monnaie commune.…  Seguir leyendo »

Une négociation européenne majeure est en cours. Technique en apparence, puisqu’elle touche à la faillite ordonnée des banques (banking resolution en anglais), elle est en réalité très sensible.

C’est d’abord un enjeu majeur pour la zone euro : sur le continent européen, ce sont essentiellement les banques qui financent les investissements des entreprises et des ménages. Le retour d’une croissance durable passe par l’octroi de crédits bancaires, notamment aux PME, dans de meilleures conditions. En outre, cette législation vise à faire supporter les conséquences des défaillances des banques par leurs propres créanciers et non plus par les contribuables.

C’est aussi, tout particulièrement, un défi pour la France : notre pays possède de grands établissements bancaires qui, pour certains, sont bien implantés dans d’autres Etats membres de l’Union européenne.…  Seguir leyendo »

Parmi les questions que la crise actuelle a soulevées, aucune n'est plus importante, aucune n'est moins débattue que celle de la démocratie en Europe.

Ce sont les dysfonctionnements des démocraties nationales qui sont largement la cause des désordres actuels : en vertu du traité de Maastricht, les gouvernements de la zone euro restent chargés des politiques économiques et sociales et doivent se surveiller les uns les autres. On a vu le résultat. En violant les promesses de rigueur budgétaire ou en reportant les réformes indispensables, plusieurs responsables nationaux ont non seulement abusé leurs partenaires, mais ils ont aussi lésé leur propre population, notamment les jeunes et les générations futures.…  Seguir leyendo »

La relation franco-allemande est aussi indispensable qu'elle est devenue insupportable. Tel est le paradoxe qui, en ce moment, tétanise la zone euro. Le poids des deux pays et leurs divergences récurrentes devraient conduire les autres Européens à apprécier les efforts de chancelière Angela Merkel et du président Nicolas Sarkozy pour rapprocher leurs vues.

Si cette corde de rappel se rompait, le coup serait fatal. Leur coopération n'a cependant pas permis d'éviter la contagion, ni de rassurer les marchés. Les autres Européens se sentent exclus de décisions qui engagent leur destin. Nous ne pouvons pas continuer sur cette voie. Mais comment sortir de l'impasse ?…  Seguir leyendo »

Après le sommet de la zone euro du 21 juillet, le président de la République a écrit aux élus nationaux. Le souci de Nicolas Sarkozy de rester en phase avec les autorités allemandes et sa volonté d'associer les parlementaires nationaux à la consolidation de l'euro méritent d'être salués : l'Allemagne est un partenaire essentiel et le Parlement a un rôle important à jouer pour que soient enfin respectés les engagements de la France en matière de discipline budgétaire. Toutefois, ni le "franco-allemand", ni les institutions nationales ne suffiront à asseoir la légitimité politique de la zone euro. La méthode que la chancelière et Nicolas Sarkozy privilégient soulève trois difficultés majeures.…  Seguir leyendo »

Le G20, qui rassemble les dirigeants des principales puissances économiques du monde, attire tous les regards. Quand il a été convoqué, au plus fort de la crise financière, l'initiative européenne était judicieuse : il fallait agir vite, de manière concertée, en incluant les pays émergents.

En revanche, dans la durée, l'engouement pour ce cénacle est singulier, notamment de la part d'Européens qui ont inventé une méthode "communautaire" infiniment plus légitime et plus efficace pour coopérer par-delà les frontières. Naturellement, le monde n'est pas prêt, à brève échéance, pour une intégration poussée. Mais il en a besoin. Aussi serait-il dans notre intérêt d'y travailler au lieu de saper nos propres réalisations, dans une sorte d'ivresse de la régression.…  Seguir leyendo »

Le diable n'est pas toujours dans les détails. Parfois, il perturbe les choix essentiels, comme en ce moment dans l'Union européenne (UE). Celle-ci n'est pas seulement un grand marché. Les traités successifs n'ont cessé de rappeler les valeurs qui la fondent : la suprématie du droit, la liberté, la démocratie, la solidarité.

A ce stade de sa construction, dans un monde qui se rétrécit, l'Union doit défendre ses intérêts sans sacrifier ces valeurs : ce n'est pas la gestion conjointe du charbon et de l'acier, pas plus le Marché commun qui ont permis aux Européens de transformer un continent belliqueux en un espace de coopération supranationale sans équivalent.…  Seguir leyendo »

Circulez, y a rien à voir. L'Union européenne (UE) choisit le président de la Commission pour les cinq ans à venir mais, surtout, parlons-en le moins possible. Les élections européennes ont été une occasion ratée de mener ce débat : les enjeux nationaux ont dominé la campagne tandis que les partis socialistes européens se gardaient de proposer un candidat qui aurait pu incarner le renouveau. Et cela continue, sous la pression des vingt-sept chefs d'Etat et de gouvernement qui, dans une belle unanimité, poussent à la reconduction de José Manuel Barroso. Sa famille - le Parti populaire européen (PPE), l'UMP en France - est arrivée en tête aux élections ; elle constitue le plus grand groupe parlementaire.…  Seguir leyendo »