Desastres naturales (Continuación)

Sur un fond d'images de dévastation, de souffrance et de mort, on a peine à l'écrire, mais, en Haïti, l'urgence est aussi une urgence institutionnelle.

Dès avant la catastrophe qui a frappé ce pays, l'Etat et les administrations publiques y étaient en ruines. Cette situation n'avait pas seulement pour effet de priver la population de l'accès immédiat aux services de base, ceux-là mêmes que nous considérons comme normaux, dans nos Etats développés, de voir délivrés correctement et sans frais par la puissance publique : l'éducation, la santé par exemple. Elle avait aussi pour conséquence de priver Haïti du résultat des efforts que les " partenaires du développement " étaient prêts à consentir pour elle.…  Seguir leyendo »

Los presidentes, las estrellas de rock y los líderes empresariales de todo el mundo están prometiendo cientos de millones de dólares para la reconstrucción de Haití, pero están cometiendo un error potencialmente garrafal: concentrarse demasiado en los ladrillos, y demasiado poco en los árboles.

Caí en la cuenta de este problema durante una conversación con Carlos Morales Troncoso, el vicepresidente y ministro de Relaciones Exteriores de la República Dominicana, el país vecino de Haití. Después del terremoto del 12 de enero que causó más de 150,000 muertes en Haití, ningún otro país se ha visto más directamente afectado por la oleada de refugiados haitianos que la República Dominicana.…  Seguir leyendo »

Le séisme dévastateur qui a frappé Haïti a donné lieu à un déversement massif d'aide internationale. La première priorité était de sauver des vies, autrement dit acheminer de l'eau, des vivres, des abris, des médicaments et d'autres fournitures essentielles aux victimes. Ces premières interventions d'urgence devront être appuyées par une chaîne logistique permanente qui devra fonctionner pendant de nombreux mois.

Toutefois, alors même que nous sommes en train de stabiliser les interventions humanitaires, nous devons commencer à mettre en place l'acheminement des services essentiels et la reconstruction. C'est pourquoi le moment est opportun pour tirer les enseignements de l'expérience passée. En dépit de cinq missions de maintien de la paix et de milliards de dollars d'aide, les indicateurs du développement humain en Haïti demeurent parmi les pires de la planète.…  Seguir leyendo »

Trois crises récentes ont démontré l'importance de l'agriculture comme filet de sécurité pour les victimes de chocs dévastateurs : la crise de la flambée des prix alimentaires en 2007-2008, la crise du chômage associée à l'effondrement des marchés financiers en 2009-2010, et la crise de destruction de l'économie urbaine en Haïti en janvier.

Quand la crise touche un pays à revenus moyens ou élevés, les populations victimes tombent dans les filets de la sécurité sociale. C'est le cas des programmes d'emploi garanti en Inde, de transferts en effectifs en Argentine, d'aide au logement au Chili, et de subventions à la scolarité au Mexique et au Brésil.…  Seguir leyendo »

L’horreur du séisme en Haïti se prolonge. Le tremblement de terre aurait causé la mort de 100 000 personnes. La vie de milliers d’autres est fragilisée compte tenu de l’incapacité d’organiser rapidement l’aide humanitaire. Le manque de nourriture et les maladies fragilisent l’existence de plus d’un million de personnes alors même que la saison des pluies et les ouragans à venir pourraient constituer des menaces supplémentaires.

Aussi démuni que soit Haïti, son économie repose tout de même sur un système complexe de commerce entre les zones rurales et urbaines, les transports, l’électricité, les zones portuaires et les fonctions gouvernementales. L’économie haïtienne fonctionnait mal avant le séisme et se remettait à peine du passage de quatre ouragans en 2008 lorsque la terre a tremblé.…  Seguir leyendo »

Tout de suite après le séisme qui a ravagé Port-au-Prince et d’autres villes au sud du pays, la première action collective des victimes a été de procéder à une mise en sens de l’événement à travers des cantiques et des prières. […] Face à l’ampleur des dégâts, les lourdes pertes en vies humaines et l’horreur de la situation dans la capitale, des centaines de milliers de rescapés ont décidé de s’éloigner de cette ville en train de se transformer en un vaste camp de fortune. Certains ont pris d’assaut les consulats américain, canadien et français. D’autres ont choisi de repartir en province, dans leurs villages.…  Seguir leyendo »

The morning after the earthquake in Haiti, I arrived in my mother country and I walked into Armageddon. I want to tell you that story, but that is not the story I want to tell you first. The earthquake is Haiti’s present, and I want to talk about Haiti’s past, because in that past lies the hope for my native island’s future.

That may surprise some of you. When you think of the history of Haiti, it is probably the recent one, of natural and political disaster. What hope, you may think, lies there? If you do not know much about Haiti, you may already think you have heard enough.…  Seguir leyendo »

"Les gens s'écriaient : 'Le poète est vivant !'" Telle est l'image que retient Dany Laferrière du terrible tremblement de terre qu'il a vécu en Haïti.

Au milieu du fracas, la presse, elle, ne parle que du nombre des morts, de la "puanteur" des corps gangrénés, des pillards, de l'insécurité qui, dit-on, règne dans le pays où la distribution des vivres et des soins aux blessés est retardée par cette situation cataclysmique.

D'Haïti, sans doute, les Français ne se faisaient qu'une idée bien vague, avant la catastrophe. Un pays où les Occidentaux risquaient le rapt à chaque instant, où la population vivait avec moins de 2 dollars par jour, un pays néanmoins généreux, nourrissant les désirs d'enfants de nos concitoyens en mal de fonder une famille.…  Seguir leyendo »

In an astonishing outpouring of generosity, nearly half of American households have donated money to help Haiti recover from the recent earthquake. The United States government and other governments around the world, for their part, have sent thousands of relief workers and have pledged $1 billion so far. But Haitians need something more fundamental than relief from the present situation; they need jobs that they can count on for years ahead. For this, the private business sector is essential. Luckily, business leaders are meeting now in Davos, Switzerland, and Haiti is prominent on their agenda.

Haiti is by far the poorest country in the Western Hemisphere, and yet it need not be so, because unexploited economic opportunities abound there.…  Seguir leyendo »

The official death toll of the recent earthquake in Haiti is more than 110,000. That tens of thousands more may have been killed puts this tragedy on par with that wrought by the tsunami that struck South Asia in December 2004, killing about 200,000 people and displacing more than half a million just in Indonesia's Aceh province. There are other parallels between these disasters. Haiti is a poor country long plagued by governance issues. Even though Indonesia is a well-functioning state, Aceh at that time had been ravaged by decades of conflict between the Indonesian government and Acehnese groups fighting for independence.…  Seguir leyendo »

Lorsque mardi 19 janvier, une journaliste de l’émission Infrarouge a demandé à une jeune Haïtienne si la Suisse avait eu raison de renoncer à envoyer son corps de secouristes à Port-au-Prince, la messe était dite: un énième sommet d’indécence médiatique allait être vécu. Poser cette question à un Haïtien, c’est lui poser la question suivante: «Considérez-vous que la Suisse a bien fait de renoncer à sauver peut-être votre mère?» A l’heure où la commémoration de la mort de Camus nous rappelle sa fameuse déclaration – «entre ma mère et la justice, je choisis ma mère» – la réponse est évidemment non, car un oui impliquerait d’accepter l’abandon de sa mère, de son frère, cousin ou ami sous les décombres.…  Seguir leyendo »

The horrific pictures on our television screens since the earthquake struck Haiti to its core have struck a chord with us all. They also touched those in the harder, usually more impervious world of business. Companies not only have the cold hard cash that Haiti needs, but also the skills and expertise that are required to build back the country’s infrastructure from ground zero.

Those quickest off the mark have already made a vital contribution to the relief effort. Unicef UK has received invaluable pledges of support from companies such as Orange, Dell and H&M. Orange, for instance, texted more than six million of its customers to encourage them to donate £2.50 to the emergency fund.…  Seguir leyendo »

On the morning of Nov. 1, 1755, one of history's worst sequences of natural disaster struck Lisbon, Portugal. First, with its citizens at Mass, Lisbon was shaken by an earthquake that toppled most of its buildings. Then, an hour later, a tremendous earthquake-induced tsunami crashed into the harbor, followed by two more giant waves that rushed up the Tagus River, drowning thousands who had fled the rupturing roads for the safety of their boats. Further inland, fires broke out that raged for nearly a week.

As many as 90,000 people (in a city of 250,000) perished in the natural catastrophes that destroyed 85 percent of the city, including nearly every major church.…  Seguir leyendo »

In the 18th century, the genre of “earthquake sermon” was good business. Two small shocks in London, in 1750, sent the preachers to their pulpits and pamphlets. The bishop of London blamed Londoners’ lewd behavior; the bishop of Oxford argued that God had woven into his grand design certain incidents to alarm us and shake us out of our sin. In Bloomsbury, the Rev. Dr. William Stukeley preached that earthquakes are favored by God as the ultimate sign of his wrathful intervention.

Five years later, when Lisbon was all but demolished by an enormous earthquake, the unholy refrain was heard again — one preacher even argued that the people of Lisbon had been relatively fortunate, for God had spared more people than he had killed.…  Seguir leyendo »

Tan grande es el horror de lo acaecido, que pasan los días sin que prensa y televisión abandonen su atención sobre la torturada nación antillana. Tan grande es la hecatombe, que la enfermedad crónica que a algunos informadores aqueja –memoria efímera, sensacionalismo, simplificación– ha sido súbitamente curada. Tampoco escasean los periodistas responsables, por fortuna, que nos recuerdan el peligro que se cierne sobre Haití: el del pronto olvido.

El olvido no es el peor de los males: Estados Unidos, que tan asiduamente han mandado a sus tropas a invadir tierras antillanas, las mandan hoy para salvar a un pueblo de mayor miseria, fusil y cantimplora en mano.…  Seguir leyendo »

Cuando era más joven, desconocía que la desforestación en la Amazonia estaba más relacionada con el hecho de comerse una hamburguesa (los bosques se talan para hacer pastos) que con comprarse un mueble de caoba (que también, pero menos). En realidad, la desforestación es la expresión de un conjunto de problemas entrelazados que van más allá de la gestión forestal insostenible. Con los incendios sucede algo parecido, y es, en palabras del ecólogo Ramon Folch, «un territorio desestructurado el que se derrumba paisajísticamente y se quema». De todo ello no se habla en absoluto. Es una oportunidad perdida. Sin embargo, la complejidad del fenómeno de los incendios forestales queda manifiesta no solo en su vertiente técnica, sino también en la social, política e incluso periodística.…  Seguir leyendo »

Le désastre du 12 janvier dernier vient de placer et de positionner une fois de plus Haïti sur la scène internationale avec une ampleur à nul autre pareil. La magie des autoroutes de l'information et de la communication aura aidé et servi à faire connaître ce pays, sa situation géographique, s'il en était besoin, à mieux répandre son histoire et mettre à nu ses conditions socio-économiques, à un niveau tel qu'il n'aura jamais été possible sans ce cataclysme qui a ravagé en priorité sa capitale Port-au-Prince. L'écho a été si puissant et percutant que la quasi-totalité des nations de la Terre se sont dépêchées dans un élan unanime pour porter secours et soutien et, dans une certaine mesure, manifester concrètement leur souci de contribuer, de manière diligente, à l'aider à traverser cette mauvaise passe dont les conséquences se révèlent désormais extrêmement préoccupantes.…  Seguir leyendo »

Le monde moderne a connu quatre grandes révolutions : américaine en 1776, française en 1789, Saint-Domingue en 1804 et russe en 1917. Mais celle de Saint-Domingue complète et couronne la révolution de 1789 en intégrant la femme et l'esclave.

Un ramassis d'esclaves arrachés d'Afrique et transplantés sur ce coin de terre a eu le génie de créer son véhicule de pensée (le créole haïtien), parlé par 100 % des Haïtiens, sa propre religion traditionnelle et originale (le vaudou haïtien), sa manière originale de vivre en famille.

Au lendemain de sa libération de l'esclavage, l'Haïtien a deux pays forgés sur un même territoire : l'un, à la manière de l'Europe et l'autre, à la manière de l'Afrique.…  Seguir leyendo »

L'Histoire peut nous apporter quelques éléments de réflexion pour la reconstruction d'Haïti. Ce pays est issu d'une révolte d'esclaves qui a atteint son paroxysme et a triomphé du colonisateur français en 1803, lorsque Bonaparte voulut rétablir l'esclavage que la Convention avait aboli en 1794. La nouvelle République d'Haïti, proclamée le 1er janvier 1804, fut mise au ban de toutes les nations, toutes esclavagistes à cette époque. La France fut la première à reconnaître cette indépendance en 1825, sous forme d'une ordonnance de Charles X qui imposait une indemnité de 150 millions de francs destinée à indemniser les colons. L'indemnité fut ramenée, après négociation, à 90 millions en 1838.…  Seguir leyendo »

The outpouring of pledges to "rebuild" Haiti has spurred debate about how much aid will be needed, for how long and who could administer such a large program efficiently. In 2008, the last year for which statistics are available, Haiti received more than $900 million in all forms of aid, and many analysts suggest that total must be doubled if "recovery" is to happen. But it is doubtful whether such additional commitments will be made -- and kept -- as Haiti moves off the front pages.

"Rebuilding" and "recovery" would merely take Haiti, this hemisphere's poorest country, back to where it stood before the Jan.…  Seguir leyendo »