Grâce à l’OCDE Israël va mieux s’intégrer dans l’économie globale

Le 10 mai 2010, Israël est devenu l’une des trois nations invitées unanimement à devenir membre de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le 27 mai, le premier ministre Benyamin Netanyahou, accompagné d’une délégation officielle de premier plan, s’est rendu à Paris pour assister à la séance d’accueil des nouveaux membres de l’OCDE.

Quand Israël deviendra membre à part entière dans les prochains mois, il fera partie d’une organisation importante visant à améliorer l’économie, les politiques en matière sociale et environnementale dans l’intérêt des citoyens des pays membres et des autres pays du monde. L’OCDE est, avec la Banque mondiale et le FMI, l’un des trois leaders de la conception de l’économie mondiale.

Le parcours d’Israël vers l’OCDE a débuté en 1994 quand il a commencé à accroître sa participation dans les activités de l’organisation, atteignant même un record par son statut d’observateur dans 58 de ses comités. Le processus d’accession a débuté sérieusement au mois de mai 2007.

Les trois années suivantes, l’économie israélienne a connu des enquêtes très poussées de l’OCDE, notamment des examens approfondis de 18 comités.

Israël a suivi le processus d’adhésion avec un objectif unique: moderniser le pays pour qu’il appartienne aux 34 économies de pointe. Le gouvernement a pensé que joindre l’OCDE était un objectif économique, stratégique et national de premier ordre.

De plus, le processus a forcé Israël à se regarder en face et a permis de mettre l’accent sur les domaines nécessitant des améliorations. Mais malgré les difficultés Israël a saisi l’opportunité d’améliorer son économie et d’atteindre pleinement son formidable potentiel. Rejoindre l’OCDE continuera à avoir des effets bénéfiques de grande portée sur le pays.

Etre membre de l’OCDE signifie qu’Israël adapte ses normes à celles des pays aux économies les plus avancées. L’OCDE a surveillé chaque domaine en Israël, notamment les politiques sociales et les marchés publics et a fait des recommandations pertinentes et utiles.

Les normes de l’OCDE ont aidé Israël dans ses efforts d’amélioration notamment dans les domaines de l’environnement et de la lutte contre la corruption. Le fort désir d’Israël d’atteindre les plus hauts standards garantira son rang dans l’organisation.

De même que le secteur économique israélien a su s’adapter aux normes de l’OCDE, sa capacité à tenir une place plus grande dans le commerce mondial ne fait pas de doute. Israël pourra aussi prendre part aux décisions sur les normes économiques mondiales.

Au fil des ans, l’OCDE a emmagasiné des bases de données considérables d’informations et d’expériences que les pays de par le monde peuvent utiliser pour déterminer leur politique. L’accès à cette information aidera aussi Israël à mélanger réformes sociales et économiques. Par exemple, le programme PISA de l’OCDE permet d’évaluer les performances des systèmes éducatifs des pays membres. Les résultats de PISA aideront le ministère israélien de l’éducation à adopter de nouvelles méthodes pour affronter les défis du futur.

Israël ne profitera pas seulement de son appartenance à l’OCDE; en contribuant à l’organisation il apportera des bienfaits à tous les pays. L’OCDE a déjà reconnu la capacité d’Israël à enrichir l’organisation dans les domaines scientifiques et techno­logiques. Selon les mots de l’OCDE, les sciences israéliennes «ont produit des résultats extraordinaires à l’échelle mondiale».

L’OCDE a aussi fait remarquer qu’Israël compte le troisième plus grand nombre d’articles scientifiques par million d’habitants et démontre une performance impressionnante sur les brevets en science et technologie. Selon l’OCDE, la performance d’Israël dans certains secteurs de haute technologie, notamment la biotechnologie est aussi «particulièrement forte». Israël espère contribuer dans ces domaines et plus encore. Selon le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, l’adhésion d’Israël crée une situation triplement gagnante, bénéficiant à Israël, à l’OCDE et aux autres Etats membres.

Comme le gouverneur de la banque d’Israël, Stanley Fischer l’a déclaré: «La décision de l’OCDE d’inviter Israël à devenir membre de l’organisation est un pas important vers l’intégration du pays dans l’économie globale; elle est aussi l’expression de son engagement à se montrer à la hauteur des plus hauts standards internationaux.»

La décision unanime, prise par 31 Etats membres, d’inviter Israël à rejoindre l’OCDE, a constitué la reconnaissance des objectifs d’Israël, de sa force économique et de sa capacité à contribuer à l’organisation et à l’économie mondiale.

Ilan Elgar, ambassadeur de l’Etat d’Israël à Berne.