Une avancée majeure dans la lutte contre la tuberculose

Actuellement, plus de 60 projets sont dédiés à de nouveaux médicaments antituberculeux et des vaccins. © 123rf
Actuellement, plus de 60 projets sont dédiés à de nouveaux médicaments antituberculeux et des vaccins. © 123rf

Avant le Forum économique mondial, Davos était connu comme un refuge pour riches tuberculeux au XIXe siècle: l’air raréfié de la «montagne magique» de Thomas Mann offrait un remède «certain». Les visiteurs de Davos de cette époque, comme Hans Castorp, étaient une petite majorité. Aujourd’hui comme alors, la tuberculose est une maladie liée à la pauvreté. Alors que l’on célèbre ce samedi la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, cette dernière reste la principale cause de mortalité due à une maladie infectieuse dans le monde (1,7 million de décès chaque année).

La recherche de traitements efficaces nécessite un financement substantiel aujourd’hui comme à cette époque. Malgré les efforts des scientifiques, des organismes de bienfaisance, des gouvernements et des individus concernés, ce n’est que dans les années 1940 que les chercheurs ont trouvé un remède contre la tuberculose. Aujourd’hui, la tuberculose est curable, mais son traitement est long et exigeant, ce qui explique en partie le nombre toujours élevé de décès. A l’absence de diagnostic, de la faiblesse des systèmes de santé et du manque d’accès aux médicaments, s’ajoute l’augmentation de la tuberculose multirésistante ou ultrarésistante (TB-MR et TB-UR).

Nouveaux traitements

Actuellement, plus de 60 projets sont dédiés à de nouveaux médicaments antituberculeux et des vaccins, dont sept produits au stade final du processus de recherche qui dure de dix à quinze ans.

L’industrie biopharmaceutique reconnaît que la collaboration en R&D est décisive pour faire face aux plus gros problèmes de santé mondiale. Les entreprises travaillent pour mettre au point de nouveaux médicaments et vaccins contre la TB et la TB-MR. Après une interruption de cinquante ans, des avancées majeures ont vu le jour grâce à deux nouveaux médicaments, bédaquiline et délamanide (produits par Johnson & Johnson et Otsuka) approuvés pour le traitement de la TB-MR. Il s’agit maintenant d’assurer aux patients un accès durable et responsable à ces nouveaux traitements.

Les sociétés s’engagent pour élargir l’accès aux diagnostics et aux soins grâce à une approche responsable pour diffuser leurs nouveaux traitements en toute sécurité pour qu’ils restent efficaces pour les patients d’aujourd’hui et de demain. C’est pourquoi leurs programmes comprennent également la formation des professionnels de la santé et des activités de pharmacovigilance et de surveillance adaptées pour surveiller la résistance.

Réunion de l’ONU

Les entreprises pharmaceutiques sont impliquées dans plus de 30 partenariats pour améliorer l’accès au traitement, au diagnostic et aux soins de la TB. En plus des dons, elles collaborent avec le Global Drug Facility, un mécanisme pour mettre en commun l’achat de médicaments et de diagnostics contre la tuberculose et avec les prestataires de santé pour prévenir les ruptures de stock de médicaments et assurer la qualité des antituberculeux dans les pharmacies du monde entier grâce à des laboratoires mobiles. Des groupes isolés sont aussi soutenus grâce à des dépistages porte-à-porte et à la formation des agents de santé et des soutiens dans la fabrication au niveau local.

Aujourd’hui, les politiciens, les ONG, les experts de la santé, les patients et les entreprises sont tous d’accord sur le fait que nous avons besoin de renouveler notre engagement pour que la tuberculose ne soit plus que de l’histoire ancienne. C’est pourquoi ils se préparent à la toute première réunion de haut niveau de l’ONU sur la tuberculose, qui aura lieu le 26 septembre. L’industrie biopharmaceutique, qui travaille pour mettre à disposition des thérapies efficaces et des solutions d’accès, est pleinement engagée dans cette voie. Notre objectif est que les grands de ce monde réunis à Davos puissent bientôt célébrer les gouvernements, l’Organisation mondiale de la santé, la communauté mondiale de la santé et l’industrie biopharmaceutique qui ont travaillé ensemble pour reléguer la réalité de 1,7 million de personnes qui meurent chaque année de tuberculose aux livres d’histoire.

Thomas Cueni, directeur général de la FIIM.

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