Des rescapés qui n’accusent pas que les passeurs
C’est en 2008, au détour d’un projet photographique et sonore sur la situation des migrants bloqués aux frontières de l’Europe, que nous tombons sur des récits de morts.
Mabola N., Camerounais, nous parle du premier Noir tué à la barrière de Melilla, en 2004, par les forces de sécurité marocaines. Il était nigérian. Nous décidons alors d’arpenter le Maroc, pour recueillir la parole des migrants confrontés à la mort de leurs proches, avec cette question obsédante : où sont les corps des disparus ?
Pendant cinq ans, nous rencontrons au Maroc et en Tunisie des rescapés et témoins qui nous racontent leur histoire.… Seguir leyendo »