En Algérie, des révoltées de 1848 aux porteuses de valises
Les traces de la colonisation sont infinies et parfois à l’origine de surprenantes rencontres. Au cours d’un voyage universitaire où je présentais mes travaux sur la liberté - périple organisé par l’Institut français d’Alger - revenant d’Annaba (Hippone, Bône), me dirigeant sur Batna, ville dont le pénitencier militaire de Lambèse fut construit et occupé par les transportés de 1848, j’y ai rencontré, par un pur hasard, l’une des évadées de la prison de la Roquette en février 1961. Ses souvenirs étaient intacts. Elle me raconta, en me présentant sa fausse carte d’identité, comment le réseau de Denis Berger, (mon compagnon décédé en 2013, chargé par la résistance algérienne des évasions), lui avait fourni ses papiers et sa «planque» à Paris où elle trouva refuge avant sa mise en sécurité en Allemagne.… Seguir leyendo »