Sylvie Matton

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Le prix Nobel de littérature 2019 a été décerné à Peter Handke en ce 10 octobre, sidérant ceux qui ont lutté contre le nationalisme serbe dès les années 1990. Dans le même temps, de nombreuses voix s’élevaient en Bosnie et au Kosovo contre cette attribution, tandis que d’autres exultaient en Serbie.

Même s’il se joue des mots afin d’exprimer ses doutes face à la réalité, la position de Peter Handke, avant, pendant et après la guerre de Bosnie, est sans ambiguïté : ses textes sont nombreux qui relativisent, justifient et avalisent les crimes de Milosevic, jusqu’à son Voyage hivernal vers le Danube, la Save, la Morava et la Drina (Gallimard, 1996), modèle édifiant de révisionnisme.…  Seguir leyendo »

Depuis des semaines, les commentaires médiatiques et politiques annoncent, à leur manière, le sacrifice inéluctable de la population d’Alep, martyrisée depuis cinq ans.

Aux victimes syriennes depuis 2012, et notamment à celles d’Alep, affamées et torturées sous un déluge de feu depuis la mi-novembre, peu importe de savoir si ce que le pouvoir de Bachar Al-Assad leur fait subir est un génocide, un crime contre l’humanité ou un crime de guerre. C’est la même barbarie, les mêmes meurtres et terreurs, les mêmes pilonnages d’hôpitaux, les mêmes bombes incendiaires, largages de barils d’explosifs sur les habitations ou attaques au chlore – la fameuse ligne rouge à prétendument ne pas franchir, dixit Barack Obama – qui les anéantissent.…  Seguir leyendo »

Avec ses 8 375 victimes recensées, le génocide de Srebrenica, commis en juillet 1995, est devenu la référence du crime de masse et de l'indignité à ne pas reproduire. Quitte à le banaliser quand une population en est menacée (comme c'est le cas depuis des mois en Syrie), les politiques répètent : "Nous ne laisserons pas un nouveau Srebrenica se reproduire."

Lors de la 20e commémoration du début de la guerre en Bosnie - le 6 avril 1992, quand les forces de Radovan Karadzic mitraillèrent des manifestants pacifistes dans Sarajevo -, force est de reconnaître qu'aucun massacre ne ressemblera plus à celui de Srebrenica : aucun n'oserait reproduire le déni, le "on ne savait pas, on ne pouvait pas savoir" des responsables occidentaux en 1995.…  Seguir leyendo »