Benjamin Gourisse

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Quatre jours après la tentative du coup d’Etat, le 19 juillet, la statue de Mustafa Kemal vue à travers la vitre endommagée du quartier général de la police, à Ankara. Photo Dimitar Dilkoff. AFP

L’échec de la tentative de coup d’Etat perpétrée par un groupe de militaires putschistes ce 15 juillet en Turquie invite à comprendre pourquoi, depuis la seconde moitié du XXe siècle, les militaires recourent de façon si régulière aux coups d’Etat pour s’imposer sur les gouvernements civils. En effet, depuis les premières élections concurrentielles turques de 1950, l’armée intervient de multiples façons dans le jeu politique : coups d’Etat, gouvernance parallèle, financement d’associations et d’organisations politiques, etc. Comment expliquer cette banalité de la présence militaire dans un système partisan concurrentiel ?

L’armée turque est parfois considérée comme une institution extérieure au jeu politique, protectrice d’un système incapable de gérer des situations de crise et comme la gardienne des valeurs kémalistes, en particulier l’occidentalisation et la laïcité.…  Seguir leyendo »

Les résultats des élections législatives du 1er novembre ont suscité la surprise de la plupart des observateurs, aucun institut de sondage n’ayant prévu l’ampleur de la victoire de l’AKP. Il convient alors de prendre un peu de recul historique afin de restituer la normalité de ces résultats. La victoire de l’AKP vient d’abord attester de la prégnance du vote conservateur dans le pays. Mais elle confirme surtout cette loi d’airain de la vie politique turque : une fois aux affaires, un parti ayant réussi à former seul un gouvernement majoritaire ne perd plus d’élections, parce qu’il s’approprie de façon massive les institutions et les ressources de l’Etat afin d’assurer la reproduction de ses positions de pouvoir.…  Seguir leyendo »

Alors que le bilan des altercations en Turquie s’alourdit de jour en jour (4 morts et près de 5000 blessés), la reprise de la place Taksim par les forces de l’ordre et les déclarations du Premier ministre affirmant que le gouvernement ne montrerait plus aucune tolérance à l’égard des manifestants permet d’avancer des pistes sur l’avenir du mouvement social en cours.

Un premier développement consisterait en un recul du gouvernement sur les projets les plus contestés par les protestataires. Mais cette option semble peu envisageable, les avancées sociales conquises par la rue étant très rares dans l’histoire récente du pays. Le gouvernement dispose d’une large base électorale et d’une majorité confortable à l’assemblée lui permettant de camper sur une position de fermeté.…  Seguir leyendo »